Il est fondamental de conserver à l'esprit que le Canada est une puissance commerciale et que beaucoup de ses choix sont guidés notamment par ses intérêts économiques. La politique internationale du Canada, pour certains, est avant tout une politique commerciale. Souvenons-nous, par exemple, qu'immédiatement après l'élection de Barack Obama, Stephen Harper lui a assuré que le Canada voulait conserver et voir évoluer ses relations commerciales avec son voisin du Sud (...)
[...] La relation canado-américaine est intermestique (internationale et domestique). Deuxièmement, il est très important de conserver à l'esprit qu'à l'origine, les États-Unis étaient considérés par le Canada comme une menace L'histoire des relations anglo-britanniques n'est pas un fleuve tranquille et rappelle que les États-Unis ont très longtemps constitué la principale, sinon la seule, menace pour le Canada pour des raisons strictement géopolitiques. La menace concernait, sinon une invasion militaire, la possibilité d'une annexion politique. Évidemment, au fur et à mesure que le Canada va s'émanciper et devenir une puissance indépendante, ces menaces vont se dissiper. [...]
[...] Cette approche considère un peu le Canada comme le trait d'union entre les États-Unis et le monde. Nous partageons avec les États-Unis une relation privilégiée qui nous permette de jouer un rôle de médiateur lorsque surviennent des conflits entre les États-Unis et le monde. Ce fut longtemps une des approches du Canada, qui, dans certains cas, a démontré qu'elle n'était pas totalement fausse, mais qui, de manière générale, semble plus ou moins en phase avec la réalité. Cette relation, outre le constat introductif, ne fait pas l'unanimité sur la lecture. [...]
[...] La relation quasi-exclusivement bilatérale est devenue triangulaire. La Grande-Bretagne est devenue un acteur important de cette relation pendant le 20e siècle. La relation est redevenue bilatérale, avec les États-Unis, autour des années 1950-1960. En résumé, si on regarde le discours sur l'aide au développement et l'action du Canada par rapport à l'OMC, on a parfois l'impression que ce que le Canada donne d'un côté, il le retire de l'autre. Un certain nombre d'observateurs préfèrent laisser tomber l'aide au développement, mais plutôt laisser les pays en développement profiter des mêmes conditions commerciales que les pays occidentaux entre eux. [...]
[...] Vivre à côté des Américains, c'est comme dormir avec un éléphant (PE Trudeau). Le Canada n'a pas le choix, évidemment, de prendre en compte les États-Unis dans la détermination de sa politique étrangère. D'un point de vue théorique, il y a plusieurs approches, qui reflètent à peu près l'éventail au niveau politique. Certains disent que le Canada n'est qu'un satellite des États-Unis, en ce sens qu'il sert les intérêts de l'empire américain en lui fournissant notamment des matières premières. On ne parle pas là d'un système d'exploitation unidimensionnel. [...]
[...] Ce qui est fondamental de conserver à l'esprit, c'est qu'il n'y a pas d'entente politique formelle qui unit les deux pays en matière de défense. Il s'agit de traités techniques que d'alliances politiques formelles. Si cette relation de défense est acceptée par le politique des deux pays, elle est plutôt portée par la communauté de défense et de sécurité. Le Canada ne pourrait jamais avoir la défense qu'il a si les États-Unis n'étaient pas là. En fait, les États-Unis sont une sorte de garantie involontaire de la sécurité du Canada sur sont territoire. [...]
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