De 1917 à 1929 et malgré une mini crise entre 1919 et 1920, les États-Unis connaissent une relative prospérité économique : qu'en est-il des campagnes à cette époque ? Quels sont les effets de Grande Dépression sur les campagnes et ne peut-on pas observer un redressement économique entre 1929 et 1945, date de la fin du second conflit mondial ? Enfin que deviennent les campagnes entre 1945 et 1988, à l'heure où la politique est tournée vers les évènements internationaux (entre la guerre froide, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, la crise des fusées de Cuba, la guerre du Golfe...) ?
[...] Dans son premier discours inaugural au sommet de la dépression, Roosevelt déclare : This great Nation will endure as it has endured, will revive and will prosper. So, first of all, let me assert my firm belief that the only thing we have to fear is fear itself (Cette grande nation supportera comme elle a supporté, rétablira et prospérera. Ainsi, tout d'abord, laissez-moi affirmer ma croyance ferme que la seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même). Personnage politique marquant de l'histoire américaine, il va permettre, en prenant la crise à bras le corps, d'entamer le redressement économique des campagnes que la Seconde Guerre Mondiale achèvera. [...]
[...] Mais avec l'apparition de la société de consommation dans les populations rurales et la mécanisation de l'agriculture jointe aux objectifs de production des deux guerres, on assiste à une dé-marginalisation des campagnes qui sont de plus en plus associées au reste du pays. Mais dans une société où est prôné l'individualisme et la valeur du travail personnel et de s'en sortir seul, l'agriculture est parvenue à se faire subventionner tout de même par l'Etat sans lequel elle ne saurait garder le monopole qu'elle assure actuellement mondialement. Aujourd'hui pour les agriculteurs américains, c'est le marché international qui joue le rôle de moteur pour la production. Ils exportent un tiers de leur production. Le marché intérieur reste plutôt stable. [...]
[...] Dans l'agriculture, les salaires et les prix chutent. Alors qu'à partir des années 20, le retour d'une consommation soutenue rend les nouvelles industries (comme la radio, le cinéma, l'automobile) florissantes, le standard de vie dans les zones rurales chute incroyablement derrière celui des zones urbaines et périphériques. Le pays connaît une sorte de nouvelle ère économique, le PNB augmente en dix ans, on observe en quelque sorte une nouvelle révolution industrielle, mais l'agriculture ne suit pas le même rythme. Les fermiers subissent la prospérité beaucoup plus qu'ils n'en bénéficient. [...]
[...] Les familles formaient des communautés, où tout le monde contribuait à sa mesure, et où tous partageaient les mêmes valeurs. Les paysans sont bien souvent garants de cette éthique. Ils attachent aussi une certaine importance à la religion. Entre le travail et les responsabilités envers la famille et la ferme, la religion offre l‘espoir et une ligne de conduite. Telles sont les mentalités des paysans, héritières des premiers colons. Mais vont-elles demeurer face aux nouvelles exigences de production et au développement économique ? [...]
[...] Turbulences sur la politique extérieure, turbulences dans l'économie intérieure. La productivité atteint la moitié du résultat de la décennie qui a précédé, il y a une dégradation de la situation économique. Reagan reprend alors la politique de Keynes et propose une politique de l'offre : la croissance ne dépendrait pas de la demande des consommateurs, mais de l'efficacité de l'offre des produits et de services à meilleur coût. Une telle offre favoriserait la demande et ferait repartir l'économie. À court terme la politique de Reagan connaît un succès réel et son second mandat est marqué par une phase d'expansion économique, au point que le krach boursier de 1987 n'apparaît pas comme trop grave. [...]
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