Dans les analyses politiques exposées ci-dessus, l'activité politique désigne l'effort soit pour apaiser ou réguler les conflits d'intérêts (marxisme), soit pour répartir les avantages et les ressources entre les citoyens, soit pour influencer les décisions orientées en ce sens (systémisme et fonctionnalisme). Ces derniers aspects rentrent dans le cadre de la définition wébérienne de l'activité sociale dite politique : Nous dirons qu'une activité sociale, et tout particulièrement une activité de groupement, est orientée politiquement lorsque et tant qu'elle a pour objet d'influencer la direction d'un groupement politique, en particulier l'appropriation, l'expropriation, la redistribution ou l'affectation des pouvoirs directoriaux
[...] L'acceptation de l'ordre étatique L'interrogation fondamentale est la validité de l'ordre étatique. Dans cette vision, la validité de l'État est recherchée non pas dans sa conformité avec une norme fondamentale (dont le concept impliquerait l'obéissance), mais dans l'attitude consciente des acteurs sociaux à son égard. C'est la prise de conscience de sa nécessité relativement aux besoins d'ordre, de sécurité juridique des échanges économiques, de protection de la propriété et de la liberté qui conduit les acteurs à se représenter ses injonctions orientées en ce sens comme quelque chose qui fait autorité. [...]
[...] Il représente l'unité des interactions multiformes entre les acteurs aussi bien que l'harmonisation des intérêts conflictuels. Pour certains, l'État est identique à un ordre juridique. Dans cette perspective, l'État ne désigne pas seulement le pouvoir central qui se subordonne les institutions (familles, associations, entreprises) et les intérêts des individus, mais la société tout entière envisagée comme un être collectif dont l'identité est déterminée par les normes juridiques. Pour d'autres, il est corrélatif à une entreprise extérieure de domination qui maintient le respect des normes du vivre ensemble parmi les individus par la menace de châtiment à l'encontre des contrevenants, c'est-à-dire un pouvoir politique. [...]
[...] Il n'existe pas de frontière étanche entre ces fonctions. Tant et si bien qu'une même fonction peut-être remplie par des organes différents. II- Les partis politiques On doit entendre par partis des associations reposant sur un engagement (formellement) libre ayant pour but de procurer à leurs chefs le pouvoir au sein d'un groupement et à leurs militants actifs des chances –idéales ou matérielles de poursuivre des buts objectifs, d'obtenir des avantages personnels, ou de réaliser les deux ensemble. Ils peuvent constituer des associations éphémères ou permanentes, se présenter dans des groupements de tout genre et former des groupements de toute sorte : clientèle charismatique, domesticité traditionnelle, adhésion rationnelle (en finalité ou en valeur, fondée sur une représentation du monde Ils peuvent être de préférence orientés vers des intérêts personnels ou des buts objectifs. [...]
[...] Au Moyen-Âge, les seigneurs détenaient les prérogatives en matière de guerre. Pouvoir qui conduisait les seigneurs rivaux à s'engager dans des querelles meurtrières sans fin pour l'acquisition de la terre. Il en résulte l'établissement d'un climat de violences permanent, et un état de dévastation ininterrompue dans la société féodale. Par ailleurs, ils exerçaient sur les populations soumises une autorité multiforme, dont le droit de justice. Jean-Marie Carbasse montre que cette justice seigneuriale n'est guère alors qu'un simple pouvoir arbitraire de police, un moyen de contraindre les rustres, une distinction. [...]
[...] Les partis se présentent comme des formes sociales, qui tendent à accroître l'efficacité des actions individuelles visant à exercer une influence quelconque sur la direction administrative de l'État. L'exigence d'efficacité conduit à la professionnalisation de ces groupements, à mesure que se complexifie le jeu politique relativement à la diversification et à l'accroissement des paramètres constitutifs de l'accès et de l'exercice du pouvoir (concurrence électorale élargie qu'introduit le suffrage universel, renforcement des prérogatives du parlement et des compétences juridiques des collectivités territoriales, élargissement des exigences sociales prises en charge par ces instances étatiques, etc.). [...]
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