Les méthodes terroristes ont toujours existé : sous l'empire romain, par exemple, des groupements assassinaient les légionnaires aux postes frontière du Mur d'Hadrien. Cependant, le mot terrorisme est apparu pour la première fois à la fin du XVIIème siècle, sous le régime de la Terreur mené par Robespierre, qui faisait exécuter ou emprisonner tous ceux qui étaient considérés comme contre-révolutionnaires. Il a aujourd'hui pris un autre sens : il désigne la réalisation par une personne, un groupe ou un État, d'actions violentes visant à produire sur leur cible un sentiment de terreur supérieur aux conséquences réelles des faits. Le terrorisme peut avoir de nombreux objectifs : nuire à un système politique, en imposer un nouveau, obtenir la satisfaction de revendications, causer des destructions, déstabiliser une société… Il peut aussi conjuguer plusieurs de ces objectifs. Le terrorisme occupe aujourd'hui une place très importante dans l'actualité. Qu'il vise à satisfaire des objectifs politiques ou religieux, il est omniprésent, et touche quasiment tous les pays du monde, notamment depuis les attentats du 11 septembre. Le terrorisme est par essence anti-démocratique au sens où il utilise des méthodes violentes et meurtrières. Mais il possède pour autant un rapport ambigu avec la démocratie, car beaucoup de terroristes se proclament défenseurs de la démocratie face à leur ennemi. La dialectique entre terrorisme et démocratie est ainsi difficile à appréhender : le cas d'un groupe terroriste qui défend réellement la démocratie face à un État despotique en pose le problème. Cependant, il est rare que les groupes terroristes défendent réellement la démocratie, qui plus est lorsqu'ils ne sont pas légitimés par le plus grand nombre, ce qui est très fréquent. Le terrorisme politique devient alors antidémocratique et doit être fermement condamné.
[...] Beaucoup de pertes pour les Brigades inexpérimentées. La méthode de la jambisation puis l'homicide en 76, avec les assassinats du procureur de la République Francesco Coco, et d'Aldo Moro (principal artisan du compromis historique) en 78. Suivront de nombreux autres meurtres de personnalités politiques ou juridiques. Un parti manipulé par le gouvernement ? Le terrorisme des Brigades contribuant à installer un climat d'état d'urgence, nous verrons que de nombreux faits soulèvent la question d'une éventuelle manipulation par le gouvernement L'affaire Aldo Moro : des circonstances assez étranges : Les Brigades Rouges jouissaient d'une relative facilité de déplacement et d'action malgré leur statut de mouvement terroriste interdit. [...]
[...] Les Brigades Rouges prônent une organisation disciplinée et hiérarchisée. Elles encouragent et attendent la Révolution pour renverser le régime et en bâtir un nouveau. Ainsi, les Brigades rouges sont nées de deux facteurs : la réponse au danger fasciste, et la volonté de lancer la Révolution malgré l'impuissance du PCI à le faire. Les Brigades Rouges, face à la difficulté de leur tâche, sont progressivement devenues un mouvement terroriste antidémocratique. II/ Un véritable terrorisme, laissant toutefois planer l'ombre d'une manipulation par le gouvernement : Nous verrons dans cette seconde partie comment les Brigades Rouges ont glissé vers le terrorisme, puis nous évoquerons le flou qui caractérise leurs rapports avec le gouvernement en place, laissant planer la question d'une manipulation des Brigades. [...]
[...] Né dans un contexte de menace fasciste, le mouvement des Brigades Rouges a donc lentement glissé vers le terrorisme. Vecteur d'une forte idéologie communiste, il a exercé une influence considérable sur de nombreux autres mouvements d'extrême gauche en Europe. Les Brigades Rouges ont ensuite été rapidement démantelées à la fin des années 80. Cependant, leur combat est aujourd'hui repris par le mouvement des Brigades rouges Parti communiste combattant qui depuis la fin des années 90, est l'auteur de nombreux attentats et assassinats ciblés. [...]
[...] Le terrorisme peut avoir de nombreux objectifs : nuire à un système politique, en imposer un nouveau, obtenir la satisfaction de revendications, causer des destructions, déstabiliser une société Il peut aussi conjuguer plusieurs de ces objectifs. Le terrorisme occupe aujourd'hui une place très importante dans l'actualité. Qu'il vise à satisfaire des objectifs politiques ou religieux, il est omniprésent, et touche quasiment tous les pays du monde, notamment depuis les attentats du 11 septembre. Le terrorisme est par essence anti-démocratique au sens où il utilise des méthodes violentes et meurtrières. Mais il possède pour autant un rapport ambigu avec la démocratie, car beaucoup de terroristes se proclament défenseurs de la démocratie face à leur ennemi. [...]
[...] Les Brigades, d'habitude promptes à révéler tout scandale sur la classe politique, ne s'attaquent pas au gouvernement malgré les révélations accablantes de Moro dont ils disposaient Une manipulation des Brigades par le gouvernement ? Entre 1975 et 1976, les Brigades sont infiltrées par la police antiterroriste. Beaucoup des membres sont arrêtés ou assassinés. Mais la cellule est dissoute par le gouvernement alors que les Brigades étaient sur le point d'être définitivement éradiquées, laissant Moretti refonder le mouvement. De même, après l'enlèvement d'Aldo Moro, la cellule antiterroriste qui parvenait à infiltrer les Brigades Rouges est à nouveau dissoute, et de nombreux dirigeants sont relâchés. [...]
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