Boulangisme, fondateurs de la République, crise, revendications, mouvement de masse, instabilité ministérielle, idéologie, mouvement boulangiste
Avec la chute de Jules Ferry, le 30 mars 1885, s'achève le temps des «fondateurs de la République». Une période nouvelle s'ouvre marquée par une instabilité ministérielle accrue et par la naissances de mouvements d'oppositions. Le République libérale et parlementaire, en ces années de difficultés économiques et sociales, déçoit les masses. Elles se tournent vers des idéologies qui répondent mieux à leurs aspirations.
Dans quel contexte le mouvement boulangiste va t-il éclore ? Quelles seront les caractéristiques originales et les failles de ce mouvement de masse ?
[...] Pour appuyer son soutien au régime républicain il met en application la loi d' du 23 juin 1886 et raye des cadres de l'armée plusieurs princes du sang comme le duc d'Aumale, son ancien bienfaiteur. Il remet en place la revue militaire du 14 juillet. En 1886, il y est acclamé, fort de son zèle républicain, en chanson : Moi, j'faisais qu'admirer Not'brave général Boulanger» Le Général fait parlé de lui et apparait pour certains comme dangereux. Cette prise de Conscience de certains hommes politiques né de «Affaire Schnaebelé». Après l'arrestation d'un commissaire français accusé d'espionnage par Bismarck, Boulanger propose à la chambre l'envoie d'un ultimatum. Grévy l'en dissuade. [...]
[...] Ce sera l'instrument privilégié du Général Boulanger. Le régime républicain, n'étant guère populaire, il s'efforce de superposer le patriotisme à l'idée de la République et de transformer un sentiment national en sentiment républicain. C'est pourquoi sont exaltés des valeurs patriotiques fortes, notamment autour de l'armée : Gambetta en 1878 lance à Versailles L'armée c'est la patrie Mais en devenant institutionnel, le patriotisme perd de sa force revendicative. Il fait dès lors débat. Ernest Renan, définit la nation comme «volonté de vivre ensemble», ses détracteurs revendiquent eux, territoires et populations. [...]
[...] La foule, réunit à la gare de Lyon tente d'empêcher le général de partir. Boulanger prend conscience de sa force : la force d'une masse. Avec sa mise à l'écart le général passe d'une image de sauveur empreinte d'admiration à une image de martyr d'ou peut naître la protestation. C'est dès lors que le mouvement boulangiste né. L'avènement d'un mouvement C'est Arthur Dillon , un ami d'enfance de Boulanger qui a fait fortune qui prend en main la carrière de Boulanger et met en place une propagande savamment orchestrée. [...]
[...] Blessé, il est décoré de la Légion d'honneur. Il se distingue en Indochine entre 1862 et 1864 et est promu capitaine. A l'âge de 43 ans il est ensuite engagé avec le grade de lieutenant colonel dans la campagne de Paris, puis colonel après Champigny-sur-Marne. Officier docile il participe à la répression de révoltes contre la Commune mais blessé, ne participe pas à a Semaine sanglante, une aubaine pour sa future carrière politique. Son ascension jugée trop rapide, il est rétrogradé avant d'être élevé au grade de général de brigade du 14 eme régiment de cavalerie de Valence grâce au soutien du duc d'Aumale et de Gambetta. [...]
[...] Menacé d'expulsion, Boulanger se réfugie à Londres puis à l'île de Jersey. Alors que le centenaire de la révolution française encensent les valeurs Républicaines et que l'Exposition Universelle est un succès, les boulangistes se préparent timidement aux élections cantonales de juillet 1889 qui sont un échec cinglant, les campagnes n'étant pas son électorat privilégié. Inculpé de complot et d'attentat contre la sureté de l'Etat, il est condamné par contumace à la déportation à vie. Absent, le «Général revanche» devient le «Général La Frousse». [...]
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