Au 18e siècle, le mot « partys » est employé de plus en plus couramment dans un contexte parlementaire. Il n'a toutefois pas la signification que nous lui donnons aujourd'hui, celle d'une organisation très structurée à l'identité doctrinale clairement raisonnable. Or de nos jours le régime politique britannique se caractérise par une certaine stabilité et une représentativité démocratique. Cette situation est due pour une grande part à l'organisation politique de la vie anglaise autour de deux grands partis, que sont le parti conservateur et le parti travailliste. Le bipartisme, ou « two party system » peut se définir comme une alternance au pouvoir de deux formations dominantes. Les deux grands partis se partagent le pouvoir sans qu'un tiers ne puisse espérer y accéder à son tour. Il est à la fois une conséquence du système institutionnel britannique et un fondement de son exceptionnelle stabilité.
Or quelles sont les grandes caractéristiques du système bipartisan britannique ? Le bipartisme britannique se caractérise donc par la présence de ces deux partis politiques mis en avant par le mode de scrutin utilisé : le scrutin uninominal majoritaire à un tour. Cette organisation bipartisane du régime présente de nombreux effets mitigés d'un point de vue politique et institutionnel. Il favorise un système stable et équilibré mais connaît toutefois un essoufflement dû à certaines difficultés d'ordre politique.
[...] De plus si le scrutin uninominal à un tour est étroitement associé au bipartisme, paradoxalement ce ne sont pas les troupes du parti conservateur et du parti travailliste qui font la décision lors des élections. En effet, l'élection se joue sur les indécis. Les travaillistes et les conservateurs britanniques ayant un électorat stable, ce sont les indécis qui font la différence. Aux yeux des Britanniques ces inconvénients sont marginaux dans la mesure où l'essentiel est de dégager une majorité parlementaire de soutiens au gouvernement. La justice électorale passe après l'efficacité. Au Royaume-Uni le scrutin uninominal majoritaire à un tour encadre la vie politique autour de deux partis. [...]
[...] Cependant même depuis 1945, le bipartisme est atténué ou remis en cause à plusieurs reprises : La remise en cause du bipartisme dés 1945 et la question d'un système multi partisan en 1974 : La première fois, il s'agit du long règne conservateur de 1951 à 1964. L'alternance semble dure, ce qui justifie l'idée d'un embourgeoisement de la classe ouvrière et d'une nécessaire révision des principes de base du travaillisme. Cependant, le parti travailliste gagne les élections de 1964 et l'alternance parait reprendre pendant quelques années. Plus récemment, H. Berrington s'est demandé si la Grande-Bretagne n'évoluerait pas vers un système politique mufti partisan, lors des élections de février et d'octobre 1974. Bibliographie indicative Les partis politiques britanniques, du bipartisme au multipartisme? [...]
[...] Le leader du parti victorieux devenant premier ministre, son gouvernement bénéficie du soutien de la chambre des communes, ou du moins de sa majorité. Il possède alors une marge de manœuvre importante pour mettre en œuvre sa politique. Le bipartisme permet donc d'assurer une grande stabilité gouvernementale. Se pose alors la question de savoir comment le bipartisme se traduit dans le fonctionnement des mécanismes de mise en jeu de la responsabilité gouvernementale. En théorie, le gouvernement peut demander la confiance des communes, mettre ainsi en jeu sa responsabilité politique et le cas échéant, être renversé. [...]
[...] La démocratisation progressive du régime durant le 19e siècle oblige ces partis à se vendre aux masses. Le parti whig devenu le parti libéral a été supplanté au 20e siècle par le parti travailliste issu du mouvement syndical (les trade-unions : Le parti conservateur (the conservative party) : Les adhérents de ce parti se recrutent dans les couches moyennes et supérieures de la population, mais son électorat est nettement plus large. Le véritable détenteur du pouvoir est le chef du parti parlementaire, qui se trouve également être le premier ministre si les conservateurs disposent d'une majorité aux communes. [...]
[...] Le parti compte environ sept millions d'adhérents. Dans son organisation le parti travailliste est plus structuré que le parti conservateur. Les syndicats qu'il regroupe jouent un rôle important à la mesure de la force qu'ils représentent en tant que source d'adhérents et de financement. Ainsi, ils ont vu une place importante au sein du collège électoral qui désigne le leader du parti. D'un point de vue politique le parti travailliste défend la classe ouvrière, mais, si l'ancrage à gauche est plus marqué en période d'opposition, il demeure un parti social- démocrate respectueux des institutions. [...]
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