On dit souvent que « la véritable constitution britannique est le bipartisme » ; ce qui semble doublement vrai, dans la mesure où c'est le bipartisme qui fait du Royaume-Uni une démocratie majoritaire, lui confère sa stabilité institutionnelle ( puisqu'il n'existe pas de Constitution formelle ) et garantit une certaine cohérence. D'autre part, si on renverse l'expression, le bipartisme, le two-party system est lui-même lié au Royaume Uni. Il y est né, au fil des siècles, et a fait du Royaume Uni l'exemple du système de parti bipolarisé « malheureusement inimitable » selon Mathiot.
Le bipartisme est défini selon Pierre Avril et Jean Gicquel comme un « mode de gouvernement parlementaire, assuré par un parti sous le contrôle d'un autre parti et l'arbitrage des électeurs ». Donc, en régime de séparation souple des pouvoirs comme c'est le cas au Royaume Uni, le bipartisme a tendance à inciter à la cohésion et à la discipline, puisqu'il exige contrôle et concertation des partis.
Le bipartisme n'est pas un concept théorique, ni une institution, il est un phénomène politique, né des évolutions politiques du Royaume Uni depuis des siècles – Royaume Uni forgé sur l'évolution progressive et la logique de glissement. Il est le fruit du scrutin majoritaire à un tour. Il semble donc important, avant tout, d'étudier les fondements historiques et électoraux du bipartisme.
D'autre part, en tant que fait politique, le bipartisme a de nombreuses implications, sans être exempt de limites. Enfin, le bipartisme est l'affaire de partis, donc d'hommes, il est donc le jeu des évolutions politiques, institutionnelles, sociétales….
[...] Le système de first past the post engendre une surreprésentation des partis vainqueurs, et une sous-représentation du troisième parti en lice. Il est en cela cause du bipartisme. Il est appelé aussi scrutin à la pluralité des voix D'autre part, l'opposition est institutionnalisée ; en 1937 ont été reconnus conjointement le Premier Ministre avec son Cabinet et l'Opposition de Sa Majesté, organisée en Shadow Cabinet. Un homologue de chaque ministre est désigné, et siège en tant que frontbencher, c'est à dire sur les premiers bancs à la chambre des Communes, face aux membres du gouvernement. [...]
[...] Le bipartisme ainsi défini est constitutif de la vie politique britannique. Ces implications sont multiples, et, constituant, comme les autres institutions britanniques, un cadre souple, il est soumis à de notables évolutions. II. Le bipartisme : implications, limites, évolutions 1. Le bipartisme dans la réalité politique : implications Tout d'abord, pour reprendre les propos d'Olivier Duhamel, le scrutin majoritaire a pour implication directe de produire une majorité, donc un certain système partisan, et donc un type de démocratie Il implique l'élection d'un Premier Ministre fort, qui dispose de la majorité aux Communes. [...]
[...] Le bipartisme est défini selon Pierre Avril et Jean Gicquel comme un mode de gouvernement parlementaire, assuré par un parti sous le contrôle d'un autre parti et l'arbitrage des électeurs Donc, en régime de séparation souple des pouvoirs comme c'est le cas au Royaume Uni, le bipartisme a tendance à inciter à la cohésion et à la discipline, puisqu'il exige contrôle et concertation des partis. Le bipartisme n'est pas un concept théorique, ni une institution, il est un phénomène politique, né des évolutions politiques du Royaume Uni depuis des siècles Royaume Uni forgé sur l'évolution progressive et la logique de glissement. Il est le fruit du scrutin majoritaire à un tour. Il semble donc important, avant tout, d'étudier les fondements historiques et électoraux du bipartisme. D'autre part, en tant que fait politique, le bipartisme a de nombreuses implications, sans être exempt de limites. [...]
[...] La naissance du bipartisme Le bipartisme est inhérent à la structure politique britannique selon Philippe Lauvaux. Il semble en effet que l'on commence à observer les premières traces de bipartisme au XVème siècle, entre le parti de la rose blanche, mené par le duc d'York, et le parti de la rose rouge, mené par le duc de Lancaster. Mais la principale fracture entre deux partis trouve sa source au milieu du XVII siècle. Il s'agit alors plutôt d'une division religieuse, autour de la Réforme qui sépare l'opinion anglaise en deux tendances. [...]
[...] Puis en 1899, le Trade Union Congress voit la naissance du Labour Representation Comittee, qui devient le Labour Party en 1906. Un tripartisme instable se met en place de 1922 à 1935 élections et 9 gouvernements en 13 ans). Les libéraux se divisent entre partisans (Lloyd George) et adversaires (Asquith rejoint les conservateurs), et par l'intervention du scrutin majoritaire, ils sont balayés du paysage des Communes, laissant la place à un nouveau bipartisme Le Labour Party parvient à s'imposer, alors, dans la vie politique du pays car il représente une véritable alternative face aux conservateurs, à la différence des Libéraux. [...]
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