La multiplication des crises financières – bancaires, financières ou de change – depuis environ 30 ans, a été la cause de grands coûts économiques et sociaux.
Les crises bancaires prennent deux formes, elles sont des crises du passif, ou des crises de l'actif ; soit elles résultent de paniques bancaires et entraînent souvent des credit crunch, l'assèchement des liquidités, faillites en chaînes, voire une crise
systémique, soit elles sont produites par un défaut de paiement d'un trop grand nombre de débiteurs ce qui cause d'importantes pertes pour les banques qui ne
peuvent faire face à leurs créanciers, les épargnants. La définition précise d'une crise financière est l'objet d'un débat parmi les économistes. Cependant tous s'accordent pour qualifier de crise financière toute perte majeure de valeur d'actifs financiers dans une période de temps relativement courte. Mais ce laps de temps se compte en jours pour les uns en années pour les autres… Les crises de change sont elles, des crises financières touchant le marché des changes.
Dans tous les types de crises financières les banques jouent un rôle important et ce malgré une désintermédiation partielle des marchés financiers.
Notons que Greenspan prononce le texte précité devant la commission qui traite des services bancaires et financiers. Les banques, qui sont des entreprises qui gèrent les dépôts et collectent l'épargne de leurs clients, accordent des prêts et offrent des services financiers, sont des acteurs clés du monde de la finance. Le crédit est ici défini comme le service consistant à mettre à disposition d'un agent des liquidités en échange d'un paiement différé d'intérêts.
Sachant que les banques sont à la fois des facteurs de fragilité et de propagation mais aussi des facteurs de résilience et de résorption des crises
financières – on prend en compte la banque centrale -, notre objet sera de rechercher quelles pratiques peuvent réduire le risque financier. C'est bien le
problème mis en lumière par Greenspan dans son propos quand il affirme que les institutions et les pratiques doivent changer pour réduire les risques intrinsèques d'un régime mondial de libéralisme financier.
On découpera les crises en trois temps pour chercher à expliquer les interactions entre système bancaire et déroulement de la crise. En amont, les banques participent à l'accumulation de tensions qui débouchent sur des crises mais dont des politiques prudentielles ont su juguler les tendances les plus
dangereuses des banquiers. On montrera ensuite qu'au cours de la crise les banques sont au coeur de cercles vicieux tandis que la banque centrale joue un rôle important pour sortir de la crise. Pour liquider la crise et restaurer le système financier, le réseau bancaire a une responsabilité importante sans pour autant que l'institution d'un prêteur en dernier ressort international, c'est-à-dire l'ébauche d'une banque centrale internationale, soit le meilleur moyen de dépasser la crise en minimisant ses coûts globaux et en les distribuant de manière équitable.
[...] Quelles autres solutions envisager pour faciliter la sortie de crise et limiter les coûts des crises financières ? Le Fonds monétaire international est une organisation internationale qui traite avec des gouvernements. Il est dans son rôle lorsqu'il négocie des contrats de modification des politiques économiques en l'échange de financement à court terme. Adapté pendant la période durant laquelle les Etats risquaient la faillite, il est inadéquat en tant que prêteur en dernier ressort ; il n'a pas accès à des liquidités illimitées, il n'agit pas directement sur les marchés ni les entreprises. [...]
[...] Dans les systèmes de parités ou de changes fixes (SMI de Bretton Woods, SME), les autorités monétaires interviennent pour maintenir le taux de change officiel de la monnaie. Chaque banque centrale doit donc s'efforcer de maintenir le taux de change a un certain niveau, la parité officielle, fixée par rapport à un étalon. En changes flottants au contraire les variations du taux de change (le prix de la monnaie) sont censées équilibrer offre et demande sur le marché des changes. [...]
[...] Des politiques prudentielles adoptées ou à adopter réduisent les risques de crise . p.9 II. Une fois la crise survenue p.12 a. la réaction du système bancaire conditionne l'évolution de la crise . p.12 b. On assiste à l'initialisation d'un cercle vicieux . p.14 c. Que seules certaines politiques peuvent enrayer . [...]
[...] De plus, les banques nationales, qui ont été sévèrement éprouvées par la crise sont généralement en lambeaux à l'issue de telles crises. Elles n'ont généralement plus de fonds propres, et elles ont même parfois disparu du système bancaire, suite à leur faillite. C'est donc bien l'image financière de tout un pays qui est écornée à la suite de crises financières. La confiance des investisseurs se réduit au néant. Les consommateurs préfèrent épargner à l'étranger, ce qui peut souvent entraîner d'autres crises. L'appareil productif est donc à un degré d'activité avoisinant le zéro. [...]
[...] Les conséquences des crises financières et l'affaiblissement des banques hypothèquent l'avenir des pays touchés. Une fois passée la crise, il serait illusoire de s'imaginer que les zones touchées par cet ouragan ne garderaient aucune trace. Ainsi, un pays gardera pendant de longues années des traces économiques et sociales de ce traumatisme. Il arrive même parfois que les suites de cette crise entraînent d'autres crises dans d'autres parties du globe. La crise est donc redoutable par sa durée et son impact à long terme. [...]
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