Document analysant le phénomène des banlieues et de la délinquance. Il relate la naissance de cette violence puis il s'attache à trouver des réponses à ce constat d'impuissance. Exposé idéal pour réaliser une dissertation sur le sujet. Document d'une dizaine de pages pour 3500 mots.
[...] Tous ces actes de violence restent incompréhensibles : surprise des pouvoirs publics lorsque les violences urbaines se produisent dans les quartiers réhabilités. Les équipements collectifs sont saccagés, les locaux mêmes que l'on a mis à disposition des jeunes sont détruits. Destruction des symboles de l'Etat (écoles, véhicules de pompiers) et pas seulement violence contre la police. C'est moins le profit économique qui est prioritaire (le butin est souvent bradé ou jeté) que le bénéfice identitaire. Violence initiatique ? Violence gratuite ? La rage et le plaisir en seraient la seule légitimité (Dubet). [...]
[...] Qui sont les jeunes de banlieue ? Si les cités de banlieue cristallisent une opposition entre dominants et dominés, si la violence symbolique (chômage exclusion, galère est bien présente, ils ne sont pas un groupe parfaitement déterminé. Grande diversité des situations : - Nivellement des situations socio-économiques, mais on trouve des enfants d'ouvriers ou d'employés aussi bien que des enfants issus des classes moyennes, des Français de souche aussi bien que des descendants d'immigrés, Français ou non, des personnes en promotion sociale ou en situation d'indétermination, délinquants ou non, etc. [...]
[...] - Une définition en termes culturels est tout aussi complexe. D'une banlieue à l'autre, la composition ethnico-nationale de la population varie et ne présente pas les mêmes composantes, ni les mêmes proportions. Les traits culturels se mélangent, utilisant des références qui vont de valeurs idéalisées du pays d'origine aux symboles modernes de la société de consommation. C'est un véritable patchwork La culture au sens anthropologique se trouve confrontée, dans ce cadre, à une perte de sens : ni somme des comportements, ni supplément du social, elle ne peut rendre compte de la complexité des entrelacements identitaires. [...]
[...] Associée à la violence, à la drogue, cette banlieue nouvelle, née à la fin des années 1970, ressemble à certains quartiers de non-droit aux Etats- Unis, où la police ne va plus, où il n'y a plus ni services publics, ni commerces : création des ZUP (Zones à urbaniser en priorité.) 1981 : création des ZEP (Zones d'Education Prioritaires.) Dans l'imaginaire collectif, la ville a des connotations ambivalentes. Babylone fut longtemps la représentation de la ville par excellence : un joyau aux séductions dangereuses. [...]
[...] Les privilégiés des centres-villes réduisent les transports quotidiens et peuvent circuler de manière large, ils bénéficient des équipements privés et publics de qualité (notamment l'école qui joue un rôle décisif dans le choix résidentiel). Ils bénéficient du libéralisme culturel et économique. Les pauvres sont assignés à résidence dans les périphéries urbaines, ils se déplacent moins, et ils sont contraints d'utiliser des équipements appauvris. La logique républicaine d'équipement des territoires ne parvient pas à créer la mixité sociale. En fait, système organisé par une logique de fuite et de mise à distance des plus pauvres que soi. [...]
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