« Nous avons fait l'Italie, maintenant nous devons faire les italiens ». Ainsi sont les propos que l'on aurait attribués de manière erronée au Comte D'Azeglio. Cette formule résume bien les conditions de l'achèvement de l'unité italienne.
En effet, le Risorgimento, qui se voulait être le mouvement de « réveil » de la population italienne, n'a dans les faits concerné qu'une infime partie de la population. Ainsi, l'Italie ne s'est pas faite par le bas mais essentiellement par les élites politiques et les habitants du nord. C'est pourquoi, « il reste à faire les Italiens ».
[...] De 1860 à 1870, c'est une véritable guerre civile que connaissent les provinces du Sud. C'est pourquoi le dispositif militaire mis en place par l'État italien oscille entre et hommes, engagés dans une guérilla sans merci. Cette guerre représente, pour beaucoup de jeunes conscrits du nord ou du centre de l'Italie le premier contact avec le Mezzogiorno. Cette déchirure est accentuée par le fait que l'on fait payer aux provinces agricoles du Sud l'industrialisation du Nord du pays, toujours dans cette optique d'unification politique et administrative. [...]
[...] Outre cette absence de mémoire collective auquel on cherche à remédier, l'autre obstacle à l'unification culturelle italienne est la langue. Successivement, les différents gouvernements ont un à un tenté de mettre en place les piliers d'une pédagogie nationale ayant pour but de faire les nouveaux Italiens. L'objectif est de créer une culture commune. Seule l'éducation va permettre de former les Italiens, leur inculquer les valeurs de la patrie, de la monarchie, l'amour du pays et du souverain. Le principal objectif est de faire émerger les futures élites. Or, le problème est double. [...]
[...] En effet, il reste à faire les italiens ce qui n'est pas chose facile. Pour cela il est nécessaire d'opérer à travers une intégration culturelle De même, l'intégration politique c'est-à-dire le fait d'avoir un intérêt commun pour la politique de son pays est un des éléments que le régime monarchique de l'époque va chercher à construire afin d'unifier la nation italienne. A. Intégration culturelle Afin d'unifier les masses, on va mettre en place une mémoire du risorgimento, et ce, notamment à la mort de Victor Emmanuel II, lorsque son fils Hubert lui succède en 1878. [...]
[...] Ainsi, ce caractère inachevé encourage le développement de l'impérialisme et de l'irrédentisme qui reposent sur l'idée de la nation par la guerre C'est ainsi que Mussolini écrira que seule la guerre permettra d'achever l'unité nationale dans son journal Il popolo d'Italia. Bibliographie : - Ouvrages L'histoire du XIX ème siècle en fiches, David Colon, coll. Optimum Histoire de l'Italie - Des origines à nos jours, Pierre Milza, coll. Fayard Histoire de l'Italie, Catherine Brice, coll. Tempus L'Italie, un état sans nation, Manlio Graziano, coll. [...]
[...] En effet, l'instruction est améliorée, le service militaire passa à trois ans et les possibilités de se faire remplacer sont considérablement réduites. De plus si jusqu'à lors, le corps des officiers était essentiellement constitué d'aristocrates, on attire de plus en plus dans les rangs une partie de la bourgeoisie loyale à la monarchie piémontaise et aux institutions. Pourtant, malgré toutes ces réformes, les officiers italiens n'ont jamais joui du prestige de leurs homologues prussiens, puisque la tradition militaire est encore trop peu enracinée dans la péninsule, à l'exception du Piémont. [...]
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