S'il était possible de personnifier l'Afrique, elle répondrait aussi, sans doute, que sa volonté d'avenir serait d'être une cellule vivante et eucaryote de l'organisme économique mondial. Voulant relater l'avenir économique des pays en voie de développement (PVD), cette plume semble vouloir tracer toute seule et automatiquement la trame économique du continent africain en laissant, en quelque sorte, sous-entendre que développement et Afrique relèveraient d'un pléonasme. Aussi, et pour délimiter le sujet dès ce stade, il faut souligner que l'approche adoptée pour appréhender l'avenir des PVD gravitera autour de l'étude des PVD africains, ce qui ne signifie pas pour autant que seuls les Etats africains sont des PVD.
[...] En énonçant ces propos pessimistes, alors même qu'il accédait à la revendication d'indépendance immédiate de toutes les colonies françaises d'Afrique, le Général de Gaulle n'imaginait peut-être pas à quel point l'histoire lui donnerait raison. Seule nuance à apporter à sa prescience, l'ethnicité n'a pas été la seule source de conflit. Sur les quelque trente conflits majeurs que l'organisation de l'unité africaine a répertoriés depuis sa création, en 1963, jusqu'à la fin du siècle, les spécialistes ont identifié plusieurs origines de troubles : les querelles de frontières qui apparurent très rapidement après la décolonisation, les conflits de pouvoir politique, les déstabilisations organisées, souvent pour le contrôle de richesses minières, les affrontements ethniques. [...]
[...] Cela va sans dire que ces produits ou services, de par leur qualité matérielle et financière, auront une demande élevée s'ils sont vendus sur les marchés africains. Il a été dit que la structure de la demande des PVD est très largement colorée par les produits de nécessité. Une grande partie de ces produits, notamment agricoles, sont produits localement. Leur production joue un rôle important dans le calcul du PIB. Les produits de nécessités sont aussi produits et vendus sur le marché européen. Ils revêtent fort logiquement les qualités susmentionnées. [...]
[...] Ils vont ainsi dépenser 666.7 $ et épargner 333.3 Le fait de dépenser 666.7 $ crée un revenu pour d'autres agents économiques qui vont eux-mêmes dépenser une partie de cette somme (la proportion de consommation est supposée maintenue à 2/3). A terme, chaque revenu supplémentaire engendra un taux de dépense et de consommation supplémentaire. TABLEAU 6. Il peut en fin de compte être constaté qu'une augmentation de l'investissement de 1000$ aboutit à une hausse du revenu de 3000$. De surcroît, la consommation et l'épargne augmentent respectivement par 2000 et 1000$. [...]
[...] D'autres éléments peuvent influencer le développement d'un pays. On a souvent mis l'accent sur le rôle de la culture dans la réussite économique des pays asiatiques. Il est certain que des valeurs accordant une grande place à l'éducation et au travail sont favorables au développement. Cependant, l'élément déclenchant reste la politique économique menée et la forte mobilisation de la main-d'œuvre. Un certain nombre d'économistes et de sociologues ont mis l'accent sur l'importance des valeurs “asiatiques ”comme facteur explicatif du développement de cette région du monde. [...]
[...] Toutefois, malgré sa mise en œuvre, la configuration économique de base des PVD a peu changé. Une configuration économique maintenue malgré l'existence d'une aide financière internationale. L'aide publique au développement (APD) a théoriquement pour effet d'influer sur les déterminants macro-économiques. Il s'agira par exemple de faire augmenter la demande afin que cette dernière stimule la production et que ces interactions s'enchaînent dans un cercle vertueux. L'APD apportée par les pays industrialisés à ceux qui ne le sont pas est une idée relativement neuve. L'aide ne naît vraiment qu'au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. [...]
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