L'autonomisation est un processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d'un état de sujétion, acquiert la capacité d'user de la plénitude de ses droits, s'affranchit d'une dépendance d'ordre social, moral ou intellectuel.(Cf. Bulletin officiel du Ministère de l'Education Nationale n°4 du 26 janvier 2006)
Cette autonomisation de la raison politique se déroule sur un espace particulier celui de l'Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, France, Espagne, Italie) et dans une certaine mesure des colonies d'Amériques, entre le XVIème et le XVIIIème siècle, c'est-à-dire la période temporel qui s'écoule entre la Réforme protestante et les Révolutions américaine et française.
Cette autonomisation de la raison politique est rendue possible par la sécularisation de l'Etat qui est un processus de séparation progressif du sacré et du profane, du religieux et du politique. Cette sécularisation de l'Etat est le produit de la contestation de l'ingérence papale dans le processus de construction étatique italien, et des profonds bouleversements qu'induisent la Réforme. En quoi la sécularisation de l'Etat au XVIème siècle a-t-elle modifié la pensée politique ?
[...] Il se présente comme l'héritier de la philosophie du bien commun de St Thomas d'Aquin. Les hommes créent une communauté politique par un consentement libre du fait de la liberté et de la faculté de penser qui leur sont accordées par Dieu, et ce en vue d'atteindre un degré plus élevé de liberté et de sécurité en limitant leurs libertés personnelles. L'autonomie du sujet est conceptualisée par des penseurs jésuites par opposition à la doctrine religieuse traditionnelle d'un pouvoir donné par Dieu. [...]
[...] L'Inquisition espagnole débute en 1478 et s'étend aux colonies d'Amérique à la fin du XVIe siècle. Elle assure l'unité territoriale du pays, en effet l'Inquisition, ou Saint Office, est la seule institution nationale capable d'agir dans l'ensemble des provinces. Cette intolérance religieuse permet de se débarrasser des opposants et d'affirmer l'unité du pays. L'affirmation de Charles Quint à la tête du pays par la répression de la révolte des Comuneros, et le refus de voir son pouvoir assujetti aux Cortès finalisera l'avènement d'un pouvoir centralisé De la liberté spirituelle à l'autonomie du sujet : l'avènement d'une conception moderne de l'Etat L'opposition aux théories absolutistes conduit à l'émergence de nouvelles théories politiques qui fondent leur réflexion sur l'individu, la société et la liberté. [...]
[...] Cette autonomisation de la raison politique est rendue possible par la sécularisation de l'Etat qui est un processus de séparation progressif du sacré et du profane, du religieux et du politique. Cette sécularisation de l'Etat est le produit de la contestation de l'ingérence papale dans le processus de construction étatique italien, et des profonds bouleversements qu'induit la Réforme. En quoi la sécularisation de l'Etat au XVIe siècle a-t-elle modifié la pensée politique ? 1. La sécularisation de l'Etat où l'affirmation de l'absolutisme L'absolutisme est un régime dans lequel les différents pouvoirs sont concentrés aux mains d'un seul. [...]
[...] Autorité/pouvoir : la nécessaire séparation de l'Eglise et de l'Etat selon Spinoza Traité théologico-politique 1670 Spinoza propose dans son traité de théologie politique une relecture du Deutéronome en vue de circonscrire le pouvoir souverain de l'Etat. L'auteur présente l'opposition entre pouvoir et autorité. Le pouvoir appartient au législateur, il a la responsabilité d'écrire et d'énoncer la loi. L'autorité appartient au médiateur, il lui renvient de porter la parole de Dieu de laquelle le droit ne peut être séparé. Il y a donc une opposition entre le pouvoir de la loi et l'autorité de la parole. Il revient au pouvoir d'administrer l'Etat et de le commander comme il revient à l'autorité d'interpréter les lois. [...]
[...] Althusius est un partisan de la souveraineté populaire. Il milite pour la subordination du religieux à la nécessité politique. - la communauté politique de Suarez Disputationes metaphysicae (1597) De legibus (1612) Le royaume n'appartient pas au roi mais à la communauté ; la souveraineté appartient en droit naturel à la communauté et non pas au roi ; c'est pourquoi la communauté ne peut pas y renoncer. Suarez s'attache à dépasser la dualité existante entre la notion de roi et celle de royaume. [...]
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