À la veille de la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste, l'Assemblée générale des Nations Unies (AG) a adopté le 26 janvier 2007 une résolution qui « condamne sans réserve tout déni de l'Holocauste et engage vivement tous les États Membres à rejeter sans réserve le déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, qu'il soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens ». La résolution, qui a été présentée par le représentant des États-Unis au nom de 103 Etats Membres sur les 192 que compte l'Assemblée générale, a été adoptée par consensus avec les réserves de la République islamique d'Iran. Cette résolution émerge dans un contexte de tensions internationales autour de la politique iranienne, et notamment l'ambiguïté de ses propos sur la Shoah. Cette résolution tient ainsi à rappeler que l'Homme doit tirer les leçons de l'Histoire. La Présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, a lors de son allocution cité des paroles d'Edmund Burke: « Tout ce qu'il faut pour que le mal triomphe, c'est que les hommes de bonne volonté ne fassent rien ». Cette phrase semble à elle seule résumer le rôle de l'AG dans le système des Nations Unies : faire entendre une voix sur une scène partagée par l'ensemble des Etats de la planète.
L'Assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l'ONU. L'ONU des années 1950 était dominée par le Secrétariat. L'ONU des années 1960 a été dominée par l'Assemblée générale. Depuis, l'organe dominant est le Conseil de sécurité (CS). A ce rôle actuel secondaire s'ajoute le fait que l'AG se fixe de hautes ambitions (notamment développement, désarmement, protection de l'environnement) sans avoir les moyens de les réaliser. L'AG existe et fait entendre sa voix. Mais le temps n'est plus où elle prétendait se substituer à un Conseil paralysé par ses divisions.
[...] Mais le temps n'est plus où elle prétendait se substituer à un Conseil paralysé par ses divisions L'Assemblée générale des Nations Unies est le principal organe délibérant et représentatif de l'ONU et assure en son sein des fonctions essentielles 1 Un des organes principaux de l'ONU qui met en pratique le principe d'égalité souveraine des Etats L'Assemblée générale des Nations Unies est un des organes principaux de l'ONU. Elle se compose de tous les Etats membres des Nations unies (de 51 Etats à l'origine à 192 aujourd'hui). Chaque Etat membre délègue une représentation, comprenant au maximum cinq membres. Le principe d'égalité souveraine des Etats sur la scène internationale, affirmé au chapitre article 2 de la Charte des Nations Unies, est respecté puisque chaque Etat membre ne dispose que d'une voix dans les votes. [...]
[...] Ces débats ont auréolé la résolution d'une importance qu'elle ne méritait pas. L'AG ne peut édicter que des recommandations, et non des décisions obligatoires pour les Etats membres. La résolution Acheson, dont les éléments procéduraux ont été intégrés dans le règlement intérieur de l'AG, n'a été utilisée qu'avec parcimonie : notamment dans les affaires de Suez (1956), de Hongrie (1956), du Liban (1958), du Congo (1960), du Pakistan oriental (1971), d'Afghanistan (1980), de Palestine (1980), de Namibie (1981), à nouveau de Palestine (1982) . [...]
[...] Ce principe d'égale souveraineté se retrouve dans le processus d'élection du président de l'assemblée. Au début de chaque session, un Bureau, qui dirige les travaux de l'AG, est élu par les membres de l'assemblée. Il est composé d'un président, de 21 vice-présidents et des présidents des Commissions. Le président de l'AG assure le bon fonctionnement de la session. Il est élu sans concurrent car la désignation résulte d'arrangements préalables et de rotation entre continents. Il est généralement une personnalité politique connue au-delà de son pays d'origine. [...]
[...] Après clôture du débat général, l'Assemblée entame l'examen des questions de fond inscrites à son ordre du jour. Comme elle doit étudier un grand nombre de questions (160 points distincts étaient inscrits à l'ordre du jour de la soixantième session), elle renvoie certaines questions à ses six grandes commissions selon les domaines de compétence de chacune. Celles- ci les examinent en essayant, dans la mesure du possible, d'harmoniser les positions des États et présentent ensuite des projets de résolution et de décision à l'Assemblée siégeant en séance plénière. [...]
[...] Il ne fait pas grand-chose à part réguler les sessions plénières. La présidente de la soixante et unième session est Mme Sheikha Haya Rashed Al Khalifa (Royaume du Bahreïn, groupe d'Etats d'Asie) Une tribune pour la diplomatie internationale L'AG est un organe non permanent, à la différence du Conseil de sécurité. Elle tient une session ordinaire chaque année. Celle-ci commence le troisième mardi du mois de septembre pour une durée de trois mois environ. Les premiers jours sont consacrés aux discours de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier. [...]
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