Francis Fukuyama écrivait en 1989 qu'il n'existait plus d'alternative globale crédible et que la démocratie de marché constituait désormais un horizon indépassable, d'où l'expression « the End of History ». La contestation du capitalisme semblait appartenir au passé.
Toutefois durant les années 1990, un mouvement global de contestation se développe peu à peu, mouvement que les journalistes ont appelé « antimondialisation ». Aujourd'hui ce terme est de moins en moins utilisé, on parle davantage d'altermondialistes car une très grande partie de ce mouvement de contestation propose d'autres voies et les activistes reprochaient aux journalistes d'utiliser le terme antimondialiste pour les faire passer comme une simple mouvance contestataire.
L'altermondialisme n'est pas du goût de tous, étant donné que certains continuent à affirmer leur identité d'antimondialistes comme Alain Bellon dans son livre Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. Eloge de l'antimondialisme. Cependant la grande majorité se reconnaît davantage sous l'appellation altermondialiste issue du slogan « Un autre monde est possible », c'est pour cela que nous parlerons d'altermondialistes dans cet exposé.
[...] Ces derniers sont les vagabonds et les premiers les touristes. Les touristes voyagent car ils le veulent et les vagabonds parce qu'ils n'ont pas le choix à ce titre Bauman souligne l'augmentation continue du nombre de réfugiés sous protection du Haut Commissariat aux Réfugiés est passé de 2 millions en 1975 à 27 millions en 1995. Les altermondialistes dénoncent aussi les inégalités Nord/Sud et toutes les pressions faites sur les pays du Sud notamment à travers les organisations internationales telles que l'OMC ou le FMI. [...]
[...] - Les 20% les plus riches de la population mondiale représentent 86% du PIB mondial - 880 millions de personnes n'ont pas accès aux services de santé basiques - 840 millions de personnes souffrent de malnutrition. - 1.3 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour Devant ces inégalités criantes, les groupes altermondialistes dénoncent le système de mondialisation en place comme responsable. On peut par exemple présenter la notion de Bauman dans son livre Le coût humain de la mondialisation. Il explique que la mondialisation a créé deux mondes parallèles : le monde des touristes globalisés et celui des vagabonds localisés. [...]
[...] Une critique du capitalisme et du néolibéralisme ainsi que de l'ordre mondial actuel Une opposition idéologique : une critique de la mondialisation libérale La plupart des groupes altermondialistes font une critique de la mondialisation libérale et par cela ils attaquent le capitalisme et le néolibéralisme. S'ils ont souvent une lecture marxienne du monde, ils ne sont pas marxistes au sens où ils ne souhaitent pas prendre le pouvoir, ils veulent être un contre poids et ils ne parlent pas de luttes de classe. Ils veulent plutôt essayer de changer la société et les pratiques sociales. Leur inspiration serait plutôt Antonio Gramsci et sa notion d'hégémonie culturelle. [...]
[...] Il s'agit aussi de limiter les effets du capitalisme sur le manque de démocratie. Certains expriment l'idée que mondialisation et démocratie sont antinomiques dans la mesure où on ne peut imaginer que chaque citoyen ait son mot à dire sur la mondialisation étant donné sa complexité et le champ gigantesque qu'elle recouvre. Enfin certains prônent une gouvernance globale alors que d'autres sont plus souverainistes. Conclusion Les altermondialistes sont une nébuleuse complexe et variée avec des modes d'action, des idées et des buts différents. [...]
[...] Robert Pettrela veut instaurer un contrat social mondial pour réduire les inégalités engendrées par la mondialisation. Il faut refuser le cliché habituel de l'hégémonie capitaliste et assurer une économie mutualiste, coopérative et solidaire. Pour cela il propose plusieurs choses - il reprend l'idée de la taxe Tobin et propose une taxation à hauteur de des transactions financières - Assurer la transparence et la publicité de l'évaluation des marchés financiers - l'élimination des paradis fiscaux - la fin du secret bancaire, ce qui ne veut pas dire la remise en cause de la propriété et l'élimination de toute confidentialité Tout cela serait assuré par un Conseil mondial pour la sécurité économique et financière. [...]
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