L'histoire, telle que nous l'entendons au sens moderne du terme, en tant que branche des Sciences sociales, nait au XIXe siècle. Elle s'imprègne de l'esprit positiviste relatif à cette époque, et a pour objet l'étude « des faits, des événements du passé, et par synecdoque leur ensemble ». Or, l'histoire est forte d'une méthode particulière et d'une rigueur, qui exerce dès lors, et ce encore aujourd'hui, une influence méthodologique primordiale sur la plupart des sciences sociales. C'est ainsi que de nombreuses autres disciplines se mettent peu à peu à développer des approches dites « historiques » de leur (s) objet (s) d'étude, élaborant ainsi de véritables matières « hybrides ». La sociologie historique nait, à la fin du XIXe siècle. Elle possède une tendance comparative, sous l'impulsion de Max Weber. Cette dernière évolue progressivement tout au long du XXe siècle, et permet peu à peu d'« envisager une histoire sociale du politique et une histoire politique du social ». Cette approche historique, à tendance sociologisante, est plutôt centrée sur le politique, connait un tournant essentiel à partir des années 1990. En effet, c'est à ce moment-là qu'apparait le terme d'approche « socio-historique » dans les milieux académiques français. Cette approche se différencie d'une part de celle prônée par la sociologie historique, et a pour prétention d'autre part d'être applicable à tous les domaines du savoir.
[...] - Et articles en Janvier 2008 emploient le terme socio- histoire sur les trente-cinq mille articles que comporte la base du Cairn. La question de l'objet d'étude est aussi critiquée puisque pour P. Fabre la socio-histoire invente des objets au lieu d'apporter une vision novatrice des classiques de la science politique. Cela fait preuve de la jeunesse de l'approche socio-historique qui la rend fragile. De plus, la science politique doit être une science du présent sinon de l'action à venir déclare-t-il en 2006. [...]
[...] Il y a donc une volonté de dépassement des frontières disciplinaires pour étudier le politique dans son contexte historique et rompre avec le clivage passé/présent. Voyons maintenant quelles sont les zones d'ombres et les limites des approches socio-historiques, notamment en science politique. II. LES ZONES D'OMBRES ET LES LIMITES DES APPROCHES SOCIO-HISTORIQUES, NOTAMMENT EN SCIENCE POLITIQUE L'on peut reprocher à la sociologie historique du politique de s'attaquer à un trop vaste domaine, d'être un terme trop vague dans lequel nous pourrions tout ranger. [...]
[...] Beaucoup préfèrent donc parler de sociologie historique, disciplinent, qui a déjà fait ses preuves. Nous pouvons noter l'institutionnalisation très récente de la socio- histoire et de la sociologie historique du politique, dans les années 1990. Cependant, cette institutionnalisation est encore difficile puisqu'il n'est pas évident de savoir si sociologie historique signifie socio- histoire ou non. De plus, la sociologie historique du politique n'aborde pas les problèmes concrets de sa méthode et de ses outils de confrontation d'un objet de science sociale et d'un terrain. [...]
[...] Cette dernière évolue progressivement tout au long du XXe siècle, et permet peu à peu envisager une histoire sociale du politique et une histoire politique du social Cette approche historique, à tendance sociologisante, est plutôt centrée sur le politique, connait un tournant essentiel à partir des années 1990. En effet, c'est à ce moment-là qu'apparait le terme d'approche socio-historique dans les milieux académiques français. Cette approche se différencie d'une part de celle prônée par la sociologie historique, et a pour prétention d'autre part d'être applicable à tous les domaines du savoir. Quelles sont donc les caractéristiques du paysage intellectuel formées par les différentes approches historiques aujourd'hui ? [...]
[...] Il y a donc remise en question de la démarche historique dans son intégralité. Nous pouvons évoquer une dernière critique en nous appuyant sur le cours du Pr. Perrineau, qui nous rappelle l'encastrement du politique dans le social est une tendance assez française et non internationalement appliquée et il faut rappeler que le politique constitue un objet autonome. Une sous-discipline contestée pour elle-même, et donc les limite et l'objet d'étude reste flou, au même titre que ses méthodes d'applications et ses outils, même si au cours des années 2000 les indicateurs académiques attestent d'un développement relatif. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture