Avec la démocratie directe, le fédéralisme constitue l'un des principes fondamentaux de l'ordre constitutionnel suisse. Il peut se définir comme une forme particulière de décentralisation de l'Etat, qui vise essentiellement à maintenir la diversité dans l'unité et à rapprocher l'Etat du citoyen. En constante mutation, le fédéralisme suisse se trouve confronté aujourd'hui à de nouveaux défis comme la nouvelle péréquation financière, l'intégration européenne ou l'importance croissante des villes et des agglomérations.
La Confédération a entrepris plusieurs réformes pour tenir compte de ces évolutions. La révision de la constitution fédérale de 1999 a mis l'accent sur l'avènement d'un fédéralisme davantage axé sur la participation et la collaboration. Le développement des formes de dialogue entre la Confédération et les cantons témoigne du fait que la coopération entre les différents niveaux de collectivités publiques est désormais aussi importante qu'une claire délimitation des compétences.
En 2003, l'Union Démocratique du Centre, parti de la droite dure, crie victoire en devenant le premier parti suisse. Cette montée de l'extrême droite, certainement due à une mauvaise conjoncture économique, fait froid dans le dos. En effet ce parti a progressé d'environ 53% en 7 ans, c'est-à-dire en une législature.
Une mauvaise conjoncture ne peut toutefois pas avoir de tels effets sur des résultats électoraux. Si ce parti politique a réussi à se faire entendre, c'est qu'il est devenu un leader de la désinformation, un manipulateur de l'information et des stratégies persuasives, reprenant dans les grandes lignes les même thématiques et techniques qu'Hitler, en son temps.
Cette problématique qui nous touche, tous un peu, me préoccupe. J'ai donc choisi ce thème pour trouver les causes de l'augmentation de la crédibilité d'un message politique en faisant appel à la peur.
Je formulerai donc ma question de départ, comme suit : « L'appel à la peur augmente-il la crédibilité d'un message politique ? Si oui, pourquoi ? »
[...] Segment 1 crédibilité très basse, et segment 6 crédibilité forte. Le graphique des différences (crédibilité moins peur) nous montre clairement qu'un message impliquant trop la peur diminue sa vraisemblance : Après consolidation de toutes les observations recueillies et génération de tableaux croisés dynamiques, l'on constate aussi que le peur a plus d'influence sur les femmes que sur les hommes : La formation des sujets semble avoir un impact sur la peur, il serait plus facile d'impressionner un employé qu'un étudiant. Le moins sensible à la peur, seraient les dirigeants. [...]
[...] Je peux, cependant, sur la base de ces résultats, reprendre l'hypothèse générale : L'appel à la peur modéré ainsi que l'attractivité d'un message politique augmentent sa crédibilité tandis qu'un appel à la peur fort et un message ennuyeux le décrédibilise ? Et la valider, tout en signalant que l'attractivité est un levier plus important que la peur. Et que différents autres facteurs influencent ces résultats. En effet, Les femmes seraient plus influencées par la peur que les hommes. Le niveau de formation aurait une influence sur la gestion de la peur. Un employé aurait plus facilement peur qu'un étudiant. D'autre part, un cadre serait peu influencé par la peur. [...]
[...] Inversement, on parle d'effet de récence si c'est la fin du message qui est la plus influente (Cromwell, 1950). En ce qui concerne le contenu du message, il faut distinguer les arguments qui relèvent de l'Ethos, du Pathos et du Logos (Aristote). Relèvent de l'Ethos, les arguments qui font appel à l'autorité d'un texte, d'une loi religieuse ou morale, d'une institution ainsi que les arguments qui utilisent le poids du nombre et de la tradition. Relèvent du Pathos, l'argumentation qui fait appel aux émotions et aux sentiments (Mc Guire, 1969). [...]
[...] Le sexe a-t-il une influence sur la peur ? L'âge influe-t-il sur l'appel à la peur ? Méthodologie Pour tester ces différentes hypothèses, il est utile de définir des critères. En effet, j'ai émis l'hypothèse que la formation, le sexe et l'âge pouvaient éventuellement avoir une influence sur la peur et la crédibilité du message. J'ai donc établi des profils types, que je voudrais sonder, c'est-à-dire six sujets répartis selon trois critères, à savoir le niveau de formation (étudiant, employé ou cadre), le sexe et l'âge. [...]
[...] La troisième concerne la peur générée selon le type d'interlocution. Le but étant de pouvoir corréler les résultats obtenus entre crédibilité et peur qui devraient être un bon indicateur de la persuasion. Compte rendu des résultats Les six sujets ont été trouvés et ont accepté de participer à cette petite enquête. Après dépouillement du sondage il s'avère que tous les questionnaires ont été complétés correctement, ils sont donc tous considérés comme valides. Voici les résultats, les données brutes, synthétisées dans la grille récapitulative ci-dessous : L'analyse des résultats A partir des données brutes, l'on peut établir le tableau récapitulatif suivant et le graphique ci-dessous. [...]
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