Il existe diverses formes d'apolitisme, notamment au niveau des écoles philosophiques. Ainsi, on peut citer l'école matérialiste d'Epicure et l'école sceptique. Mais il existe d'autres formes d'apolitisme non philosophique, tel que l'apolitisme cynique, fataliste, ou fasciste.
L'apolitisme épicurien : La maxime principale d'Epicure est : « tiens-toi à l'écart de la place publique ». Pour lui, l'aventure politique est aléatoire et dangereuse. Si cette position est séduisante, il faut reconnaître en même temps qu'elle n'est pas toujours tenable et ce particulièrement dans les moments de crise politique où l'histoire oblige les hommes à choisir leur camp.
L'apolitisme sceptique : les philosophes sceptiques sont généralement hostiles à toute forme d'engagement dans le domaine politique. Ils témoignent d'une indifférence qui est censée leur permettre d'accéder à l'ataraxie, au bonheur véritable. Il faut pourtant reconnaître que cette attitude tombe sous le coup de plusieurs types de critiques : la critique sartrienne qui montre que lorsqu'on croit ne pas s'engager on s'engage encore ; la critique marxiste qui dénonce l'attitude petite bourgeoise de celui qui se déclare sceptique ; la critique historique qui fait le reproche au sceptique de n'avoir pas cru en la politique alors qu'il importait d'agir.
[...] A contrario, l'apolitisme, signe d'une société dépolitisée, est plus dramatique. Il témoigne d'une crise du monde politique, dans lequel l'absence d'intérêt pour la scène politique pourrait résulter du marketing politique et de la stratégie de séduction tous azimuts qui favorisent de seuls changements de style au détriment de la défense de véritables projets politiques spécifiques : cette gouvernance au centre serait de nature à démotiver les citoyens. Les dangers de l'apolitisme sont grands en ce qu'ils remettent en cause la nécessité même du suffrage électoral. [...]
[...] Mais il existe d'autres formes d'apolitisme non philosophique, tel que l'apolitisme cynique, fataliste, ou fasciste. - l'apolitisme épicurien : La maxime principale d'Epicure est : tiens-toi à l'écart de la place publique Pour lui, l'aventure politique est aléatoire et dangereuse. Si cette position est séduisante, il faut reconnaître en même temps qu'elle n'est pas toujours tenable et ce particulièrement dans les moments de crise politique où l'histoire oblige les hommes à choisir leur camp. - l'apolitisme sceptique : les philosophes sceptiques sont généralement hostiles à toute forme d'engagement dans le domaine politique. [...]
[...] - l'apolitisme fasciste : figure de l'apolitisme la plus dangereuse. L'apolitisme d'extrême droite s'appuie sur l'argumentation de la corruption généralisée des hommes politiques. Au nom de tous pourris elle prétend régénérer la société et la purifier, ce qui est typique de l'idéologie fasciste. Combien d'hommes se sont engagés aux coté des fascistes sous prétexte qu'ils trouvaient la république corrompue et se trouvaient séduits par les discours d'épuration : la seconde guerre mondiale en donne un bon exemple. Récapitulatif sur la notion d'apolitisme : attitude( de repli sur soi, l'apolitisme se révèle rarement être la solution adéquate aux problèmes posés par la société et par l'histoire. [...]
[...] Le PCF critique donc l'apologie de l'apolitisme et défend l'idée qu'il faut faire de la politique. La société dépolitisée : causes et conséquences de l'apolitisme Au niveau du comportement électoral, l'apolitisme au sens propre correspond à une non-inscription sur les listes électorales. Il est à distinguer de l'abstention, qui elle, est temporaire, puisque moins de de l'électorat s'abstient constamment au cours d'une décennie. L'abstention n'est pas le refus du politique, l'exclusion, le retrait de la vie politique. Elle est d'avantage l'évaluation de la part des électeurs de la pertinence de leur participation. [...]
[...] Or, pour en revenir à la critique sartrienne, c'est un engagement, et tout engagement est politique. On retrouve donc là le paradoxe de l'apolitisme. D'où la question récurrente : peut-on faire de la politique sans être un politicien ? car c'est finalement là l'objectif de l'apolitisme, et c'est bien la dimension politicienne qui est critiquée. L'apolitisme est un principe porté par des mouvements sociaux qui cherchent à être autonomes, à faire l'économie de la dimension politique pour ne pas être instrumentalisés et détruits par des politiciens. [...]
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