Inde, soft power indien, hard power, culture indienne, médecines traditionnelles indiennes, amateurisme du sport indien, Bollywood, film Bollywoodien, cinéma indien, valeurs actuelles, yoga ashtanga, diaspora, Amérique, Hollywood, structure interne de l'Inde, crédibilité internationale, réputation internationale, politique diplomatique multilatéraliste, Bikram yoga
L'Inde exerce ce que l'on pourrait appeler un « hard power » à travers le monde, mais aussi et surtout dans la région de l'Asie du Sud et de l'Est. Véritable puissance militaire et nucléaire, au même titre que des pays à la réputation internationale ternie comme la Russie, l'Inde apparait néanmoins très souvent comme un acteur « sympathique » aux yeux de la communauté internationale. Gouvernée par l'extrême droite depuis plusieurs année, l'Inde jouit d'une image quasiment jamais négative, cultivée par les médias européens, américains et africains. Ce capital de sympathie lui est attribuée en raison notamment de son « soft power », par opposition au « hard power ».
Autrement dit, l'Inde est un pays qui, depuis plusieurs décennies, a su développer une politique de soft power, en internationalisant différentes facettes de sa culture locale, du rayonnement de son cinéma à sa gastronomie, en passant par le développement du yoga. Qui plus est, l'Inde appuie sa politique de soft power en privilégiant la carte du multilatéralisme et de la coopération à l'échelle internationale.
[...] Le cinéma indien n'équivaut qu'à du marché américain. Qui plus est, les films indiens n'ont pas de reconnaissance à l'internationale comme pourrait l'avoir la majorité des films américains, voire britanniques ou encore français. En effet, durant la période allant d 1955 à 2014, les films indiens n'ont obtenu que très peu de prix cinématographiques, Seulement quatre prix ont été décernés à des films indiens parmi les récompenses majeures des cinq grands festivals internationaux à savoir Locarno, Venise, Cannes, Berlin, San Sebastian. [...]
[...] Cette stratégie est tout à fait efficace et les données empiriques le prouvent puisque la Chine investit d'énormes moyens, humains, et financiers pour promouvoir sa culture et sa diplomatie. Cela explique le développement du soft power chinois auprès des pays du Sud. Or, dans le cas de l'Inde, on remarque que New Delhi a de beaux arguments à défendre mais les moyens déployés par la capitale sont nettement trop faibles pour faire rayonner le soft power indien comme l'entendent les dirigeants du pays. Les Jeux du Commonwealth de 2010 illustrent parfaitement que l'Inde n'arrive pas à soigner son image de soft state . [...]
[...] Cela nous permet d'aborder le point suivant, en lien avec le sport. L'amateurisme du sport indien : un frein à la crédibilité internationale de l'Inde Pierre Bourgeade écrivait " le football, c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens . Si l'on s'intéresse à l'ensemble des disciplines sportives, on comprend l'importance des Jeux olympiques à l'heure du XXIe siècle. Il s'agit d'un champ de bataille dans lequel les nations s'affrontent. Si le XXIe siècle, marqué par la guerre froide était le siècle des Américains et des soviétiques, le XXIème siècle devrait être le siècle de l'ascension des puissances émergentes. [...]
[...] Les limites du soft power indien. Il convient d'abord de rappeler que le soft power indien est une réalité indéniable. Néanmoins, peut-il prendre des proportions aussi importantes que celles que l'on connaît aujourd'hui avec la diffusion de la culture américaine ? Bollywood vs Hollywood. Un match largement dominé par les Américains Il est vrai que Bollywood constitue un pôle à fort potentiel afin de renforcer le rayonnement international de l'Inde. Néanmoins, les chiffres et données recueillis sur le cinéma indien conduisent à relativiser cette hypothèse. [...]
[...] Ce dernier domaine se targue d'avoir une personne d'origine indienne, comme président de la Harvard Business School[1]. En outre, dans beaucoup de pays dans le monde, des instituts culturels indiens enseignent les langues et l'histoire de l'Inde aux locaux comme aux Indiens. Qui plus est, l'importance de la diaspora indienne dans certains pays, notamment les pays d'Amérique du Nord, est telle qu'on parle aujourd'hui de lobby ethnique indien. En effet, ces pays présentent des caractéristiques, notamment l'aspect fédéral, qui leur permettent de s'adresser plus facilement aux différentes communautés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture