L'histoire de l'antiparlementarisme commence vraiment avec la IIIe République. Celle-ci, après la crise du 16 mai 1877, la victoire des républicains qui s'ensuivit lors des élections partielles du Sénat de janvier 1879 et l'élection du président Jules Grévy attribuait à la Chambre des députés et au Sénat un pouvoir sans précédent et, contrairement à l'esprit des lois constitutionnelles de 1875, sans réel contrepoids du côté du pouvoir exécutif.
Mais les opportunistes finissent par s'user au pouvoir. Après la chute de Jules Ferry, le 30 mars 1885, s'ouvre une période nouvelle qui voit se renforcer les oppositions au régime.
[...] Ces deux éléments, au premier abord diamétralement opposés, se rejoignent dans leur opposition commune à la démocratie libérale. A la base il a regroupé des électeurs d'orientation opposée, de droite et de gauche, mais de tempérament autoritaire, et a revêtu des aspects différents dans les campagnes où il a attiré surtout les paysans conservateurs et bonapartistes, et dans les grandes villes, où en réunissant ouvriers radicaux et ouvriers socialistes, il a pris une teinte révolutionnaire. - L'organisation boulangiste semble être assez bien structurée. [...]
[...] L'affaire en soi était banale, mais lorsque le public connut cette entreprise de corruption, un immense mouvement d'indignation, alimenté par une presse à sensation, dénonça les chéquards les panamistes et vint alimenter une nouvelle vague d'antiparlementarisme. L'opinion était en effet très soupçonneuse en matière d'argent. Beaucoup de parlementaires en effet - plus de deux cents - ont sacrifié l'idéal républicain au dieu argent. - Politiquement, les conséquences du scandale de Panama restent limitées, car le procès pour corruption aboutit à l'abandon des poursuites, faute de preuves. [...]
[...] L'antiparlementarisme et l'antisémitisme trouvent une nouvelle vigueur avec le scandale de Panama. Par ailleurs, Barrès incarne bien le passage du boulangisme au nationalisme. Il reprend les idées d'antiparlementarisme, d'antisémitisme et de xénophobie. Les excès du syndicalisme révolutionnaire ainsi que l'aggravation des conflits diplomatiques agissent pour faire renaître dans le pays un puissant courant nationaliste. - Politique de l'Allemagne avec Guillaume II en réponse à la pénétration de la France au Maroc. Crises marocaines de Tanger en1905 et d'Agadir en 1911. [...]
[...] Mécontentement social. La question sociale change de nature et d'intensité entre la fin des années 1880 et 1910. Il s'agit à la fois de la misère populaire et du danger politique que cela représente. Facteurs d'explications multiples : - La grande dépression économique de 1873 (à la suite de la guerre) jusqu'à 1896 connaît un sursaut dans les années 1880-1890. Elle se prolonge ensuite par des crises conjoncturelles ou locales (ex : crises viticoles dues au phylloxéra dans les années 1880). [...]
[...] Le clergé associe en effet l'antisémitisme à la rancune contre la république laïque. - L'AF a aussi ses limites comme l'échec des tentatives d'influence sur le monde ouvrier. Mais les autres ligues perdent toute audience. Déroulède s'est assagi ; Barrès sera député de 1906 jusqu'à sa mort, il cherche à dépasser son mépris du parlementarisme et il arrive à apprécier l'intelligence de ses collègues députés. Face à cette menace, la République réagit. Bloc des Gauches contre les dangers nationalistes. La République parlementaire, malgré ses faiblesses, démontre alors ses vertus défensives. [...]
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