Nous tenterons de retracer le parcours tumultueux de ce mouvement de pensées né au XIXe siècle de la prise en compte de certaines inégalités sociales et de la nécessité d'un système sociétal plus équitable. L'anarchisme ayant survécu principalement grâce à la mobilisation de ses militants, une majeure partie de cette étude leur sera consacrée ainsi qu'à leurs actions et tentatives de mise en place d'un système libertaire.
[...] Nous le remercions et le quittons afin de nous rendre dans un petit bar anarchiste habilement dissimulé derrière une petite librairie à la façade noire et rouge. Quelques coups dans une porte et nous voilèrent dans ce qu'il conviendra d'appeler un bar. Sur les 4 murs principaux sont affichés quantité de portraits, slogans libertaires, prospectus. Cinq personnes se trouvent dans ce bar, dont une derrière le comptoir et quatre autour d'une table jouant à la belote. Une demi-heure plus tard, nous dressons un portrait rapide de la petite assemblée. Nous sommes en présence d'un éducateur retraité, d'une statisticienne grenobloise, d'une couturière, d'un chômeur et d'un étudiant. [...]
[...] Nous en arrivons à notre première conclusion : les anarchistes proviennent de milieux variés. Pendant deux mois, chaque vendredi soir, nous rendons visite à ces aimables personnes, et notons une certaine intelligence dans leurs discours. Un soir, un samedi, l'occasion est donnée à l'un d'entre nous d'assister à un débat: Qu'est-ce que l'anarchie ? Le regret s'installe hélas rapidement, le débat étant monopolisé par deux personnes dont on apprendra plus tard qu'il s'agissait de communistes dont on dit à notre envoyé que prospecter chez les anarchistes est une des pratiques courantes. [...]
[...] Ainsi, les discours d'anarchistes de 1900 diffèrent peu de ceux d'aujourd'hui. Entre temps se sont juste ajoutées quelques revendications, dans un but d'égalité. Par exemple le 20ème siècle vit la naissance de formes profondes de racisme, de l'émancipation des femmes et de l'acceptation de l'homosexualité. On retrouve donc aujourd'hui des slogans antisexisme, antihomophobie, antiracisme que l'on n'aurait pas entendu au début du siècle dernier. Certains anarchistes se servent de leur poste pour diffuser leurs idées. Ce fut le cas du précurseur des idées anarchistes au Mexique. [...]
[...] En outre, les fédérations reconnaissent l'existence de toutes les tendances anarchistes au sein de l'organisation et l'autonomie de chaque groupe. Les différents groupes au sein d'une même organisation doivent, comme le souligne la Fédération anarchistes lorsqu'une tendance engage une action, dès que cette action n'est pas contraire aux idées de base de l'anarchisme, les autres tendances, si elles ne sont pas d'accords pour participer à cette action, observent à son égard une abstention amicale. La critique de cette action demeure libre après l'événement. [...]
[...] Conclusion : Pour conclure, reprenons notre question de départ : Comment l'anarchisme s'est-il organisé jusqu'à aujourd'hui ? Des théoriciens comme Bakounine ont, tout d'abord, élaboré les fondements anarchistes en s'appuyant sur la misère sociale des ouvriers. Ces mouvements prirent de l'ampleur avec l'exportation dès ces idées au niveau international. S'en suivirent des expériences de communautés anarchistes autogérées, en Espagne, par exemple. Actuellement, l'anarchisme ne compte guère plus d'adeptes à travers le monde, se limitant à des manifestations et réunions pacifistes et quelques attentats mineurs contre des symboles capitalistes. [...]
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