Il est tout aussi difficile de dater l'apparition de l'anarchisme, que d'en dater une hypothétique disparition. Gaetano Manfredonia situe son origine aux alentours de la Révolution française, alors que David Colon parle lui d'un anarchisme apparu au XIXe siècle. Si son action se manifeste tout au long du second XIXe siècle, la racine du mouvement est historiquement antérieure. De même, si l'anarchisme actuel a peu de points communs avec celui du XIXe siècle, il manifeste cependant une mémoire du mouvement ou au plus une certaine permanence. Aussi s'agit-il ici de présenter l'anarchisme comme mouvement d'idées et d'action au contenu à la fois social, politique et philosophique. De plus la nature du mouvement est complexe, sa caractéristique principale réside en première analyse dans un programme qui prône l'autonomie absolue de la volonté individuelle et le refus radical de tout pouvoir et de toute autorité établis. Les anarchistes rejettent à la fois la société capitaliste libérale, qui s'appuie sur un Etat bourgeois et les projets socialistes et communistes qui s'appuient sur une direction étatique centralisée.
Par conséquent, qu'est-ce que l'anarchisme ?
Afin de répondre à cette question, il s'agit d'éclairer d'abord les déterminants intellectuels historiques et les déterminants sociaux de l'action de l'anarchisme. Cela pour mieux comprendre ensuite la nature du mouvement dessinée à la fois par son action et ses acteurs (sa base sociale et sa base militante).
[...] La destruction de l'ordre établi ne passe plus par la violence politique, mais par l'organisation de mouvements sociaux. L'anarchisme est donc un mouvement nourri par une critique radicale de la société capitaliste, et menée par des acteurs mal intégrés dans les transformations des sociétés occidentales. La nature de l'anarchisme reste elle plus insaisissable, le mouvement d'idées et d'actions n'hésite pas à se déplacer de l'action directe à l'action syndicale pour parvenir à ses fins. L'anarchisme au XIXème siècle semble donc inséparable de l'avènement de la modernité. [...]
[...] De plus la nature du mouvement est complexe, sa caractéristique principale réside en première analyse dans un programme qui prône l'autonomie absolue de la volonté individuelle et le refus radical de tout pouvoir et de toute autorité établis. Les anarchistes rejettent à la fois la société capitaliste libérale, qui s'appuie sur un Etat bourgeois et les projets socialistes et communistes qui s'appuient sur une direction étatique centralisée. Par conséquent, qu'est-ce que l'anarchisme ? Afin de répondre à cette question, il s'agit d'éclairer d'abord les déterminants intellectuels historiques et les déterminants sociaux de l'action de l'anarchisme. [...]
[...] L'anarcho-syndicalisme naît alors. Celui- ci écarte l'idée d'une révolution politique et combat le capitalisme dans l'entreprise. Cela passe par des actions directes contre l'exploitation et pour la solidarité entre les travailleurs : réduction de la journée de travail, augmentation des salaires. Le mouvement anarchiste se veut alors apolitique et condamne même les mouvements socialistes : la CGT refuse par exemple toute entente avec la SFIO, rejetant la pilule électorale Mais l'anarcho-syndicalisme a aussi un second objectif, il doit préparer la grève générale, théorisée par Pellouter, qui doit conduire à la destruction de l'Etat puis à l'instauration d'une société nouvelle, fondée sur l'association libre de petites unités de production. [...]
[...] Aussi l'anarchisme s'oppose à tout projet de réforme sociale par le haut, ceci le conduit à être en lutte avec le communisme et toute forme de despotisme éclairé. Ceci conduit l'anarchisme à être le plus souvent révolutionnaire Cependant, il est possible de distinguer trois formes d'anarchisme. L'anarchisme libertaire, qui s'appuie moins sur une doctrine que sur l'exaltation de la liberté totale de l'individu et le rejet de toutes contraintes sociales. Les libertaires rejettent l'autorité de la loi et de la propriété. Ils font le choix de la violence politique. [...]
[...] Cela conduit à l'assassinat du Président de la République française Sadi Carnot en 1894, à celui de l'impératrice Elisabeth en 1898, du roi d'Italie Humbert Ier en 1900, du président des Etats-Unis d'Amérique Mc Kinley (1901) et la pose d'une bombe dans l'Assemblée Nationale française en 1893. Mais cette propagande par le fait échoue. L'importance donnée à la spontanéité révolutionnaire empêche la structuration d'un mouvement politique international. Dans tous les pays, les opinions publiques désavouent la violence aveugle des anarchistes, ce qui rend impossible toute rébellion massive. En France par exemple, la répression qui s'abat après le lancement d'une bombe à l'Assemblée nationale est soutenue par la population. [...]
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