Dans un premier temps, je vais aborder le sujet sous l'angle suivant : comment expliquer l'utilisation de l'attentat suicide (une des pratiques utilisées par les mouvements dits "terroristes") par les tigres Tamouls ?
Je m'intéresserai ensuite à la pertinence de l'application de la notion de terrorisme d'Etat au gouvernement srilankais.
Comment comprendre cette forme particulière de terrorisme qu'est l'attaque suicide ?
LTTE (The Liberation Tigers of Tamil Eelam) : le groupe qualifié de terroriste qui utilise le plus l'attentat-suicide. Depuis 1983, la branche des "Black Tigers", a commis des attentats suicides contre des responsables sri-lankais (assassinat du président sri lankais en 1993), des structures symboliques et d'importance stratégique (attentat contre l'aéroport de Colombo, 2001) ainsi que des attaques en mer et par voie aérienne (cf début 2009, attaques aériennes sur la capitale).
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[...] Entrer dans un mouvement terroriste et a fortiori devenir un combattant suicidaire est influencé par une volonté d'agir qui découle d'une situation considérée comme injuste. rentrer dans les Black Tigers, c'est acquérir un statut privilégié. On voit ainsi le rôle d'instance d'intégration du mouvement terroriste. On ne promet pas aux membres qui vont se suicider une vie après la mort mais d'entrer dans l'histoire du mouvement et d'avoir ainsi leur mémoire perpétrée - comme en témoigne les commémorations qui sont organisées à leur égard. [...]
[...] Le matériel requis est aussi moindre que certaines techniques d'attaque plus conventionnelles. On peut cependant noter que l'utilisation de cette technique n'est pas liée pour les LTTE à un affaiblissement et donc comme une technique la dernière chance”. L'attaque suicide a en effet été utilisée massivement dans la fin des années 1990, alors que le LTTE marquait des points dans sa lutte contre le gouvernement. Cela peut s'expliquer par la portée de l'attaque-suicide, qui dépasse les dégâts matériels et humains qu'elle cause, c'est en cela que c'est une pratique qui s'inscrit tout à fait dans un des éléments qui fait consensus dans la définition du terrorisme, la volonté de causer un impact secondaire à celui causé par l'attaque. [...]
[...] II Dans quelle mesure peut-on parler de terrorisme d'Etat au Sri Lanka ? Une notion défendue théoriquement et utilisée quotidiennement La notion de terrorisme d'Etat est utilisée par certains analystes. Par exemple, Michael Stohl explique que l'Etat est l'acteur qui use le plus du terrorisme dans les relations internationales, terrorisme qu'il définit comme la volonté d'utiliser la violence à des fins plus larges que la destruction physique. Des analystes et des ONG ont parlé d'actes "terroristes" du gouvernement sri-lankais. Par exemple, à la suite de la fin du cessez-le-feu avec les Tigres, le Asian Centre for Human Rights a fustigé un terrorisme étatique, se manifestant par l'élimination de sympathisants des Tigres et le soutien à l'enrôlement d'enfants par des milices pro-gouvernementales. [...]
[...] I Comment comprendre cette forme particulière de terrorisme qu'est l'attaque suicide ? LTTE (The Liberation Tigers of Tamil Eelam) : le groupe qualifié de terroriste qui utilise le plus l'attentat-suicide. Depuis 1983, la branche des "Black Tigers", a commis des attentats-suicides contre des responsables sri-lankais (assassinat du président sri lankais en 1993), des structures symboliques et d'importance stratégique (attentat contre l'aéroport de Colombo, 2001) ainsi que des attaques en mer et par voie aérienne (cf début 2009, attaques aériennes sur la capitale). [...]
[...] - Mais le terme de terrorisme est déjà utilisé de façon tellement large aujourd'hui qu'il pourrait être appliqué aux Etats lorsque ces actions militaires ont des visées plus larges de semer le désordre psychologique dans une population. - Cependant, le terme de terrorisme étant tellement connoté politiquement (comme le dénote sa valeur délégitimatrice) et tellement lié à une utilisation partisane, qu'il reste à utiliser avec précaution pour l'appliquer à un Etat. Sources : Pavey Eleanor, Kamikazes sri lankais”, Culture et conflits, numéro 63, automne 2006. [...]
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