En 1958, lors de la mise en place de la Ve République, le Général de Gaulle attribue, entre autres, la faiblesse de la IVe République au rôle dominant des partis et à leur incapacité à travailler ensemble. Les partis politiques voient donc leur rôle diminué par le texte de la Constitution de la Ve République, en théorie. Leur définition est floue : l'article 4 de la Constitution se borne à indiquer que les partis « concourent à l'expression du suffrage », sans plus de précision (et notamment sur leur mode de financement). Pourtant, les partis jouent aujourd'hui un rôle central dans la vie démocratique du pays, comme l'élection présidentielle le rappelle : il est en effet impossible à un candidat d'espérer réunir une majorité des suffrages sur son nom s'il n'est pas soutenu par un parti organisé et puissant, disposant d'une véritable puissance financière et d'une base de militants dévoués. Paradoxalement, la Ve République renforce donc l'importance des partis politiques, avec le principe de l'élection présidentielle et le mode de scrutin majoritaire.
Ce rôle déterminant des partis en France amène à poser les questions suivantes : en quoi le paysage politique français est-il particulier ? Peut-on parler « d'éclatement du champ partisan » ?
Nous étudierons d'abord la composition du paysage politique français, pour voir ensuite que des alliances entre partis se révèle une nécessité dans un système bipolaire.
[...] Pourtant, les partis jouent aujourd'hui un rôle central dans la vie démocratique du pays, comme l'élection présidentielle le rappelle : il est en effet impossible à un candidat d'espérer réunir une majorité des suffrages sur son nom s'il n'est pas soutenu par un parti organisé et puissant, disposant d'une véritable puissance financière et d'une base de militants dévoués. Paradoxalement, la Ve République renforce donc l'importance des partis politiques, avec le principe de l'élection présidentielle et le mode de scrutin majoritaire. Ce rôle déterminant des partis en France amène à poser les questions suivantes : en quoi le paysage politique français est-il particulier ? Peut- on parler d'éclatement du champ partisan ? [...]
[...] Pactet, F. Mélin-Soucramanien, Droit constitutionnel, A. Colin p. 126-128 et 402-406 F. Hamon, M. Troper, Droit constitutionnel, LGDJ, 29e éd G. [...]
[...] Un nombre relativement important de partis politiques 1. Les partis représentés à l'Assemblée Nationale A droite, deux partis d'importance inégale : l'UMP, disposant de la majorité absolue des sièges (371 députés) après les élections de 2002, héritier du RPR (auquel se sont associés des membres de l'UDF et de différents mouvements de droite) a été créé en 2002 par Jacques Chirac ; l'UDF, disposant de 22 sièges, de tradition démocrate-chrétienne se détache progressivement de la droite (en particulier après le vote d'une motion de censure contre le gouvernement de Dominique de Villepin en 2006 par certain de ses membres, dont son leader, François Bayrou) pour former un mouvement véritablement centriste. [...]
[...] Cet éclatement du champ partisan peut expliquer la constitution régulière d'alliances entre partis, afin de pouvoir accéder au pouvoir. I . qui rend nécessaire la constitution d'alliances pour accéder au pouvoir 1. La constitution d'alliances : une nécessité La multiplicité des partis prétendant à une représentation au Parlement ou dans les collectivités locales ainsi que des règles électorales favorisant les grands partis (scrutin majoritaire à deux tours aux législatives, mode de scrutin présidentiel ) expliquent la constitution progressive de deux pôles, l'un à droite, autour de l'UMP, l'autre à gauche, autour du PS et la difficulté d'exister politiquement en dehors de ces deux alternatives. [...]
[...] Les alliances sont donc évolutives et changent dans le temps et participent des stratégies politiques. Ainsi, si les partis représentés à l'Assemblée se comptent sur les doigts d'une main, le champ partisan français est relativement éclaté, surtout si on le met en parallèle avec le bipartisme britannique ou américain. Beaucoup de partis tentent d'exister en marge des partis présents au Parlement. Pour pouvoir accéder au pouvoir et gouverner, l'éclatement du champ partisan et le mode de scrutin obligent à la constitution d'alliances électorales puis de gouvernement et semble conduire in fine à une bipolarisation de la vie politique. [...]
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