« Nous devons rompre avec des décennies de politiques infructueuses au Moyen-Orient.» Tels furent les mots de Georges Bush en parlant de sa politique extérieure en Iraq en novembre dernier. Ces décennies marquent une époque où l'Occident, et surtout la Grande Bretagne, avait main-mise sur le Moyen-Orient, depuis le démantèlement de l'empire Ottoman et les accords de Sykes-Picot en 1916. Nonobstant, la Grande Bretagne n'a pas manqué de voir son influence sur la région s'affaiblir et s'étioler, pour laisser place à celle, grandissante, des Etats-Unis, comme en témoignent ses récentes interventions en Iraq et en Afghanistan. Le discours du président actuel des Etats-Unis démontrant d'une volonté claire de rupture avec les politiques précédentes dans la région, il serait intéressant d'y observer la continuité de l'action américaine par rapport à celle anglaise.
Dès lors, peut-on considérer les Américains comme les héritiers des Britanniques au Moyen-Orient ?
Pour répondre à cette question, il s'agira tout d'abord d'étudier le Moyen-Orient en tant que terreau d'influence et de contrôle que ce soit pour la Grande Bretagne que pour les Etats-Unis, pour ensuite montrer que l'on se dirige vers plus d'hégémonie américaine.
[...] En outre, les Britanniques trouvent que les Français sont trop présents au Liban. b. Entre protectorats, patronage, et arbitrage : un Moyen-Orient non consulté - Les Britanniques, à l'instar d'autres Etats européens, ont signé des traités concernant l'avenir de la région sans en consulter les populations locales (ce qui est, selon certains penseurs, à l'origine même des problèmes régnant dans la région, tant les découpages n'ont obéi à aucune logique de regroupement culturel, ethnique ou religieuse viable). - Parallèlement, les Etats-Unis décident aujourd'hui de l'avenir du Moyen-Orient d'une manière unilatérale, à l'exemple de l'intervention en Afghanistan et en Iraq. [...]
[...] Cet extrait du discours de George W. Bush au Congrès, le 4 février 2004, résume la vision américaine de remodelage du Grand Moyen-Orient à la lumière des avancées démocratiques qui semblent s'opérer dans cette région depuis le début de l'année 2005. - L'administration Bush ne consulte personne. Se gardant de tout triomphalisme, le président Bush aborde son second mandat sous des auspices particulièrement favorables et tente, par une ébauche de retour à l'approche multilatéraliste, de redorer le blason des Etats- Unis dans le monde. [...]
[...] Autant d'évènements qui marquent non seulement cette disjonction entre les Américains et les britanniques, bien que cette dichotomie ne soit pas souvent évidente à mettre en emphase, tant la politique Britannique à l'égard de celle Américaine paraît de plus en plus servile. Discours du président Bush au Whitehall Palace à Londres Novembre 2003. Cf. [...]
[...] Vers une hégémonie américaine au Moyen-Orient a. Perte d'influence britannique - Initialement, on peut parler de prédominance britannique sur les Américains : Vers 1920, une commission "King-Crane" enquête sur la Palestine et démontre que les points de Wilson sont bafoués. Alors qu'il devait être présenté à la SDN, le rapport est mis aux oubliettes sous pression britannique. - Renversement de situation avec la crise de Suez, ce sont les Américains qui prennent le dessus. Le mot d'ordre n'est plus ni aux Français ni aux Britanniques. [...]
[...] Les Américains, héritiers des Britanniques au Moyen-Orient ? Introduction Nous devons rompre avec des décennies de politiques infructueuses au Moyen-Orient.»[1] Tels furent les mots de Georges Bush en parlant de sa politique extérieure en Iraq en novembre dernier. Ces décennies marquent une époque où l'Occident, et surtout la Grande-Bretagne, avait main-mise sur le Moyen-Orient, depuis le démantèlement de l'empire Ottoman et les accords de Sykes-Picot en 1916. Nonobstant, la Grande-Bretagne n'a pas manqué de voir son influence sur la région s'affaiblir et s'étioler, pour laisser place à celle, grandissante, des Etats-Unis, comme en témoignent ses récentes interventions en Iraq et en Afghanistan. [...]
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