L'époque démocratique tient l'alternance, ce fait qui consiste en un changement des titulaires du pouvoir lors d'un changement de majorité, survenu après des élections, en haute estime. En effet, ce phénomène est spécifique des démocraties ; il en est même un indicateur assez objectif : un pays dont le pouvoir politique n'est pas soumis à l'alternance ne pouvant être considéré comme démocratique. L'alternance est une caractéristique de nos démocraties.
Cependant notre histoire politique nous rappelle qu'il faut nuancer notre jugement : certains régimes, comme la IVe République en France sont caractérisés par une alternance très fréquente entrainant inefficacité et immobilité : l'alternance est donc une donnée complexe de nos régimes, à la fois nécessité démocratique et potentiel générateur d'instabilité. Nous allons donc étudier ce phénomène sous deux angles : le mécanisme politique qu'est l'alternance et ses effets.
[...] La situation du Royaume-Uni d'il y a 20 ans était particulièrement significative sur ce point puisqu'elle formait un régime de bipartisme parfait, c'est-à-dire que les conservateurs et les travaillistes totalisaient à eux deux plus de 90% des suffrages exprimés. Cette situation facilitait grandement l'alternance puisque la bipolarisation coïncidait avec le bipartisme. En revanche, aujourd'hui avec l'essor du parti libéral, on parle de bipartisme imparfait. - L'alternance relative L'alternance ne se fait pas comme sur le modèle anglais sur une période de suffrages, mais sur deux : les élections présidentielles et les élections du congrès oui, exact. [...]
[...] L'alternance est une caractéristique de nos démocraties. Cependant, notre histoire politique nous rappelle qu'il faut nuancer notre jugement : certains régimes, comme la IVe République en France, sont caractérisés par une alternance très fréquente entrainant inefficacité et immobilité : l'alternance est donc une donnée complexe de nos régimes, à la fois nécessité démocratique et potentiel générateur d'instabilité. Nous allons donc étudier ce phénomène sous deux angles : le mécanisme politique qu'est l'alternance et ses effets. L'alternance : Un mécanisme politique Les conditions de l'alternance Nous venons de définir la démocratie comme étant une nécessité de la démocratie. [...]
[...] Ceci est particulièrement visible dans les pays de bipartisme parfait : 90% des électeurs ont vu leurs idées représentées soit avant soit à la suite de l'alternance. Cet effet sur la représentation ne se réduit pas au seul bipartisme parfait, puisque même dans des pays avec un multipartisme fortement implanté, les électeurs peuvent se définir par rapport au clivage traditionnel représenté par les deux partis les plus importants. L'alternance assure donc une satisfaction populaire en conférant aux électeurs le sentiment qu'ils dirigent la politique du pays. - L'exercice personnel du pouvoir : l'alternance permet de l'empêcher. [...]
[...] - Le populisme et les manœuvres électoralistes : Certains thèmes sont considérés comme pouvant largement influencer le résultat des élections. Ainsi, la campagne pour l'élection présidentielle de 2002 a eu comme thème la sécurité. Ceci a permis la présence de Jean Marie Le Pen au second tour. Ainsi, il suffirait d'employer ces thèmes (immigration, identité, sécurité ou encore, mais dans une moindre mesure chômage, exclusion, fiscalité) pour rester ou accéder au pouvoir. Les effets sur l'Administration et les collectivités territoriales Ce sont les effets politiques indirects. [...]
[...] Le peuple a voté pour l'alternance, car il n'approuvait pas, entre autres, la politique du parti au pouvoir. Il faut donc envoyer des signaux forts aux électeurs pour leur signifier qu'ils ont fait le bon choix. Ces signaux forts sont généralement des mesures adoptées pendant l'État de Grâce période pendant laquelle le parti nouvellement au pouvoir bénéficie encore de sa légitimité et donc peut engager les réformes clés de son programme politique. - Sens profond de la responsabilité politique : l'alternance rappelle que la responsabilité politique n'est pas un métier, mais une fonction. [...]
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