L'altermondialiste fêtait récemment ses dix ans, avec l'organisation du Forum Social Mondial le 25 janvier à Porto Alegre, qui fut l'occasion pour ses militants du monde entier de dresser un bilan et de tenter de réunifier un mouvement de plus en plus fragmenté. Les oppositions à la mondialisation, telle qu'elle se présente aujourd'hui, semblent démarrer dans les années 1880 dans les pays du Sud avec la lutte contre la dette du Tiers-Monde et dans les pays du Nord avec des recherches d'alternative à la croissance et à la consommation énergivores. Dans les années 1990 commencent à se faire jour des mobilisations internationales qui ne seront réellement connues et médiatisées qu'à partir de la mobilisation contre l'OMC à Seattle en 1999.
C'est donc à partir des années 2000 (avec l'organisation du premier FSM en 2001 à Porto Alegre) que l'on commence à parler de l' « altermondialisme » ou d'un « mouvement altermondialiste ». Ce dernier peut se définir comme un mouvement social composé d'acteurs très divers qui proposent pour l'essentiel un ensemble de valeurs « sociales et solidaires» et soucieuses de l'environnement comme moteur de la mondialisation et du développement humain, en opposition à ce qu'ils analysent comme des « logiques économiques de la mondialisation néolibérale ». En fait, les altermondialistes rejettent l'actuel processus de mondialisation et ses principaux protagonistes (US, G8, FMI, Banque Mondiale, Commission Européenne, FMN) en cherchant à promouvoir une mondialisation plus équitable, plus juste, plus durable.
Problématique : De quoi se compose ce mouvement et comment a-t-il évolué? Quelle alternative à la mondialisation proposent-ils ? Quel avenir pour les altermondialistes ?
[...] Qui sont les altermondialistes ? quelles sont leurs revendications ? Les militants Portrait type, en 2010, d'un participant au Forum Social Mondial de Porto Alegre : Brésilien tout d'abord, sachant qu'au moins 80% des participants sont des nationaux. En ce qui concerne les quelques Européens ou Nord- Américains présents, ce sont principalement des dirigeants d'organisations, qu'elles soient altermondialistes au sens strict (type ATTAC), des mouvements sociaux au sens large (type syndicat ou grandes confédérations) ou des ONG (type CCFD ou Caritas). [...]
[...] La confusion avec les écologistes. On a souvent tendance à confondre écologistes et altermondialistes, notamment depuis que ces derniers ont décidé de prendre en compte la notion d'environnement dans leurs revendications. De même, les écologistes eux- mêmes s'opposent au modèle capitaliste proposé par la mondialisation actuelle. Cela engendre un manque de visibilité. L'opinion publique aurait en effet tendance à réduire les altermondialistes aux écologistes (les altermondialistes seraient en fait bien trop souvent perçus comme de simples écolos Or, le mouvement, s'il englobe un certain nombre d'organisations écologistes de par leur préoccupation environnementale commune, est beaucoup trop vaste et diversifié pour s'y réduire. [...]
[...] C'est donc à partir des années 2000 (avec l'organisation du premier FSM en 2001 à Porto Alegre) que l'on commence à parler de l' altermondialisme ou d'un mouvement altermondialiste Ce dernier peut se définir comme un mouvement social composé d'acteurs très divers qui proposent pour l'essentiel un ensemble de valeurs sociales et solidaires» et soucieuses de l'environnement comme moteur de la mondialisation et du développement humain, en opposition à ce qu'ils analysent comme des logiques économiques de la mondialisation néolibérale En fait, les altermondialistes rejettent l'actuel processus de mondialisation et ses principaux protagonistes G8, FMI, Banque Mondiale, Commission Européenne, FMN) en cherchant à promouvoir une mondialisation plus équitable, plus juste, plus durable. Problématique : De quoi se compose ce mouvement et comment a-t-il évolué? Quelle alternative à la mondialisation proposent-ils ? Quel avenir pour les altermondialistes ? I. Le mouvement altermondialiste. [...]
[...] Pour les altermondialistes, il faut répartir le produit national selon les critères d'une justice distributive. Aujourd'hui, plus qu'à un tournant, on assiste à un élargissement de ces problématiques à la dimension environnementale. Si la dimension écologique et environnementale a toujours été présente, elle est devenue un thème central. Pour les altermondialistes, l'évolution du capitalisme et les dégradations environnementales sont intimement liées. La question environnementale n'est donc pas déconnectée des inégalités Nord/Sud. Selon eux, l'avancée ne peut avoir lieu que si l'humain est replacé au centre de l'économie. [...]
[...] Aussi, les mobilisations altermondialistes ont, à l'évidence, changées en moins de 10 ans. La marée humaine festive et bigarrée envahissant spontanément Seattle et Porto Alegre pour défendre une justice globale a progressivement été remplacée par la routine des forums sociaux de plus en plus institutionnalisés, de plus en plus centrés sur leur propre processus et de moins en moins spectaculaire et mobilisateur. En France, la crise d'ATTAC a redoublé le marasme. Les fraudes qui se sont déroulées lors des élections internes de juin 2006, et dont la révélation a conduit à la démission de la direction. [...]
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