Alexis de Tocqueville, obstacles à la démocratie, Révolution française, philosophie des Lumières, Empire, théories libérales, Jean-Jacques Rousseau, liberté politique, démocratisation des États, démocratie despotique, fédéralisme américain
La démocratie est un terme issu du grec qui signifie pouvoir du peuple. C'est une notion théorisée et appliquée à Athènes pour l'exercice et la conduite de l'État. Mais cette application est très loin de convenir parfaitement aux attentes des sociétés dites modernes, où comme en France la nation commence à émerger en même temps qu'un pouvoir accru de l'État. La démocratie directe athénienne a cependant du mal à trouver son application pratique.
[...] Alexis de Tocqueville et les obstacles à la démocratie La démocratie est un terme issu du grec qui signifie pouvoir du peuple. C'est une notion théorisée et appliquée à Athènes pour l'exercice et la conduite de l'État. Mais cette application est très loin de convenir parfaitement aux attentes des sociétés dites modernes, où comme en France la nation commence à émerger en même temps qu'un pouvoir accru de l'État. La démocratie directe athénienne a cependant du mal à trouver son application pratique. [...]
[...] Tocqueville dans ses deux ouvrages De la démocratie en Amérique élabore une comparaison tout d'abord historique puis sociologique de l'état social américain et français. Le cas français est marqué par la prégnance de l'aristocratie dans la société, or aux États- Unis les gens qui émigrent sont très différents et n'ont pas d'a priori les uns par rapport aux autres. Les individus sont directement libres et égaux, la société ne passe pas par une lutte violente comme la révolution. De plus, sur le plan institutionnel la constitution américaine de 1787 proclame un État fédéral qui respecte toutes les différences des États fédérés. [...]
[...] Selon l'auteur l'amour du gain et les inégalités de richesse forment une plus grande mobilité sociale et une homogénéisation culturelle. Il étudie également le rôle des associations pour la recherche de l'intérêt général, ce qui est formellement proscrit en France. La France depuis la fin de l'ancien régime ne dispose plus de solidarité qui passe par un autre fondement que l'État central. Il préconise également un pouvoir judiciaire fort et une décentralisation administrative, il prend directement exemple sur les États-Unis. Plus globalement Tocqueville pense la limitation de l'action publique afin d'éviter les dérives despotiques. [...]
[...] Mais il ne parle pas d'égalité comme fait, mais plutôt comme un processus d'égalisation des conditions. Cette égalisation des conditions a pour but l'élaboration d'un intérêt général autour d'individus semblables qui donc ont les mêmes intérêts, leur volonté s'exprime par la majorité de leur voix. Or cette égalité des conditions est un processus inéluctable dans les sociétés modernes, il parle même de fait providentiel. L'égalité des conditions est une notion sociologique, on peut la définir comme la « situation dans laquelle les différents groupes sociaux ont un intérêt commun et où les barrières de classes ne sont pas infranchissables ». [...]
[...] À lire Tocqueville il convient de dire que plus l'égalité est poussée plus la liberté se voit amoindrie, il y un dilemme. Pour faire face à la disparition des liens de solidarité, il envisage le recours à une transcendance nationale ou même une transcendance religieuse. Ce revirement dans son idéologie libérale s'explique par le fait qu'il ne voit pas de solution directement transposable à la France par l'exemple américain. Au- delà d'une proposition vers un retour vers une France religieuse, c'est d'autant plus par souci de s'abstraire de la condition temporelle que Tocqueville prend pour solution la transcendance religieuse. [...]
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