La faiblesse du poids économique de l'Afrique est patente : environ 2% du commerce mondial et 1% de la production mondiale, pour la partie sub-saharienne du continent (près de 10% de la population du globe). L'extension de la pauvreté est manifeste : selon la Banque mondiale (Rapport mondial sur le Développement), 46% des habitants de l'Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1 dollar par jour, proportion supérieure à celle de toutes les autres régions, y compris l'Asie du Sud. Cette situation distingue l'Afrique subsaharienne de la partie nord du continent et justifie de la traiter comme une région en soi. Pourtant, le « continent noir » n'est pas dépourvu de ressources et il a longtemps suscité beaucoup d'espoirs. D'où vient cet état de fait ? Quelles conséquences en tirer ?
[...] Une responsabilité renforcée grâce au NEPAD - Lancé en 2001 par cinq Chefs d'Etats africains. Renforcement de la coopération régionale au sein du continent africain (relations plus intenses avec Afrique du Nord, coopération sous-régionale). Examens des pairs, meilleure gouvernance et renforcement des capacités africaines de maintien de la paix. Création de l'Union africaine et dialogue politique accru. - Besoin d'une réponse positive de la communauté internationale : coopération avec le NEPAD, cohérence des politiques, amélioration du cadre commercial (relance des problématiques matière premières, Initiative Tout sauf les Armes soutien au renforcement des capacités commerciales). [...]
[...] Conclusion Parmi les causes de persistance de la pauvreté en Afrique, l'élément politique apparaît déterminant, dans sa double composante, interne (gouvernance, passage inachevé à l'Etat) et externe (conflits, faibles identités nationales). La solution de ce problème dépend avant tout des Africains eux-mêmes. Mais la Communauté internationale peut accompagner leurs efforts par une solidarité plus efficace et un partenariat facilitant l'affirmation des institutions sur le continent. [...]
[...] Pourquoi l'Afrique est-elle pauvre ? Introduction - La faiblesse du poids économique de l'Afrique est patente : environ du commerce mondial et de la production mondiale, pour la partie sub-saharienne du continent (près de 10% de la population du globe). L'extension de la pauvreté est manifeste : selon la Banque mondiale (Rapport mondial sur le Développement) des habitants de l'Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1 dollar par jour, proportion supérieure à celle de toutes les autres régions, y compris l'Asie du Sud. [...]
[...] A la différence des civilisations précolombiennes, elle ne s'est pas effondrée au contact des Européens. - Une agriculture extensive s'est affirmée et avec les ressources du sous-sol, elle fera apparaître l'Afrique comme un continent plein de richesse aux colonisateurs, sentiment que le succès des cultures de rentes viendra ensuite corroborer. En réalité, les évolutions-clés des Temps modernes, terreau de l'industrialisation en Europe, n'ont touché l'Afrique que marginalement. - Deux acquis majeurs des civilisations européennes et asiatiques sont absents de la région : les langues sont purement orales (à l'exception de l'Ethiopie), limitant la capitalisation, la diffusion et la transmission du savoir ; la notion d'Etat est restée marginale, avec des conséquences majeures sur l'organisation du continent : morcellement, persistance de société acéphales, précarité des grands ensembles et fréquence des conflits. [...]
[...] Le cycle de la dette (1980 ) a révélé une mauvaise utilisation des ressources et entraîné des corrections brutales (conséquences sociales de l'ajustement, démantèlement parfois trop rapide des politiques interventionnistes). Faiblesse des investissements privés. La Communauté internationale doit agir plus efficacement pour l'Afrique, tout en favorisant une prise accrue de responsabilité des Africains eux- mêmes. Une aide davantage tournée vers le développement humain et la bonne gouvernance. - Lutte contre les conflits (Cf. activité accrue de l'ONU en Afrique, présence d'un Africain à la tête de l'organisation, actions dans les grands Lacs, au Libéria, en Côte d'Ivoire). [...]
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