Canada, pays multinational, menace centrifuge, multinationalisme, unité, risque de fragmentation
La réponse à cette question dépend de l'interprétation que l'on souhaite donner au terme « multinational ». Il existe selon Charles Blattberg un axiome répandu parmi les penseurs, à savoir : celui de croire que les nationalistes sont des éternels insatisfaits et donc que la cause nationaliste se réduit à invoquer le « droit de se séparer » de la communauté politique au sein de laquelle ladite nation évolue (Blattberg, 2009, p. 117).
Monsieur Blattberg entend s'opposer à l'idée que le nationalisme n'aurait pas de limites et qu'il viserait toujours la création d'un État-nation in fine (Blattberg, 2009, p.117). Autrement dit, le but de son argumentaire est de montrer pourquoi affirmer que le Canada est un pays « multinational » ne représente pas nécessairement une menace centrifuge, une menace de fragmentation, si tant est que nous changions notre façon de faire de la politique au Canada.
[...] En ligne p. [...]
[...] Elle indique que la culture de tradition française doit servir de foyer de convergence pour les diverses communautés c'est-à-dire de culture publique commune (Rocher p. 6). Puis en 1981, le plan d'actions Autant de façons d'être Québécois insiste sur la nécessité d'une langue commune et de l'échange interculturel pour permettre aux différentes communautés culturelles de contribuer à la société québécoise. (Laliberté p. 52) Enfin, le plan d'actions Au Québec pour bâtir ensemble de 1990 introduit la notion de contrat moral, c'est-à-dire un contrat servant à définir les principes qui s'adressent à l'ensemble de la société québécoise et qui serviront de guide à l'intégration des nouveaux arrivants (Gagon, 2010)1. [...]
[...] Pour les monarchistes en effet, c'est une théorie de la justice neutre qui unifie les citoyens alors que pour les polyarches, la communauté ne fait pas sens, car nous aurions davantage affaire à des groupes qui s'opposent pour faire valoir leurs intérêts. Ces deux approches empêchent la conversation et, par extension, l'intégration des différentes communautés (Blattberg p. 134). La conclusion de Charles Blattberg est que [ ] nous devrions reconnaître que le nationalisme est une idéologie qui donne la priorité aux besoins d'une communauté culturelle qui s'exprime surtout, bien que pas entièrement, au sein de la société civile. (Blattberg p. [...]
[...] Question 4 : Si on affirme que le Canada est un pays multinational est-ce que ceci n'entraîne pas une menace centrifuge ? Introduction : La réponse à cette question dépend de l'interprétation que l'on souhaite donner au terme multinational Il existe selon Charles Blattberg un axiome répandu parmi les penseurs, à savoir : celui de croire que les nationalistes sont des éternels insatisfaits et donc que la cause nationaliste se réduit à invoquer le droit de se séparer de la communauté politique au sein de laquelle ladite nation évolue (Blattberg p. [...]
[...] Blattberg a trop tendance à forcer le trait lorsqu'il émet ses critiques contre ses opposants. C'est pourquoi en guise de réponse, je propose de revenir sur quelques pans de l'histoire canadienne afin de réévaluer le modèle d'intégration à la québécoise et de montrer en quoi il représente un modèle de promotion de la diversité et de l'ouverture à l'autre. En bref, nous nous attacherons à expliquer pourquoi les façons de faire de la politique au Canada n'expliquent pas, à elles seules, pourquoi parler d'un pays multinational représente une menace centrifuge. [...]
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