Karl Marx prononce ce discours au congrès de la Première Association Internationale des travailleurs le 28 septembre 1864, association qu'il dirige jusqu'en 1862. Le 28 septembre a lieu, à Londres dans le hall Saint-Martin, un grand meeting de solidarité avec le peuple polonais. C'est lors de ce meeting qu'est fondée l'association dans le but de coordonner l'action du prolétariat contre l'exploitation capitaliste. Il expose les grands principes du marxisme, fondés sur la lutte entre les « classes travailleuses » et les « classes dirigeantes », ou, en d'autres termes, entre le « prolétariat » et la « bourgeoisie » ; aussi, on peut se demander comment Karl Marx justifie-t-il la création d'une Internationale ouvrière ? Quelles sont, selon lui, les visées d'une telle association ?
Marx s'adresse aux ouvriers réunis au congrès de l'Association Internationale des travailleurs, et démontre tout au long de son discours la nécessité pour les « classes laborieuses » de s'unir internationalement, en dépassant les clivages nationaux ; les intérêts du prolétariat sont en effet les mêmes quels que soient les pays.
[...] Il est enterré près de sa femme dans le cimetière de Highgate à Londres, Angleterre. Friedrich ENGELS Il naît en septembre 1820 à Barmen (aujourd'hui Wuppertal), d'une famille d'industriels. Il travaille comme commis dans une société commerciale à Brême et étudie dans le même temps la philosophie ; il se rapproche notamment de celle d'Hegel, qui prédomine la philosophie allemande de l'époque. Puis, il s'installe à Manchester en 1842 ; tout en étant employé d'une société industrielle où son père possède des intérêts, il observe la misère étudie les conditions de la classe ouvrière, et publie en 1845 La situation de la classe laborieuse en Angleterre. [...]
[...] Le communisme vise donc la sortie de cette aliénation, notamment en rendant aux travailleurs les fruits de leur travail. Le prolétariat doit contribuer au mouvement de l'Histoire en changeant le mode de production. L'impuissance de l'État et l'avènement du communisme Au même titre que la religion, l'État est une illusion, un monde d'aliénation où l'homme se replie et se renferme une fois arraché à lui- même : il devient étranger à sa propre existence. Après la répression de la Commune de Paris en 1871, Marx rédige un texte qui est adopté par l'Internationale : La Guerre civile en France. [...]
[...] Toute l'histoire de l'humanité est donc fondée sur la lutte des classes, entre ceux qui possèdent les moyens de production (la bourgeoisie au XIXème siècle) et ceux qui sont dépossédés de leur travail, aliénés : les prolétaires. Le communisme est donc le but et la fin de l'histoire, où les biens matériels et intellectuels seront mis en commun. L'aliénation et le travail Le besoin est pour Marx, la première manifestation de l'homme face à la nature. Or si ce besoin est frustré, si le travail par exemple est arraché au travailleur, il devient une finalité en soi et régresse. [...]
[...] Cette force révolutionnaire formée par le prolétariat passe alors par la constitution d'un parti ouvrier international, comme l'explique Marx dans l'Adresse inaugurale de l'Association Internationale des travailleurs. Bourgeoisie : classe dominante du système capitaliste qui détient tous les moyens de production. Ainsi, parce qu'elle détient le pouvoir économique, la bourgeoisie possède aussi le pouvoir politique et la domination intellectuelle. Prolétariat : classe composée par les prolétaires, c'est-à-dire ceux qui n'ont que leur force de travail à vendre, et qui se développe avec la grande industrie du XIXème. [...]
[...] Les ouvriers forment en effet une seule et même classe, leurs intérêts sont les mêmes, ils doivent donc s'unir sans considération nationales. Cette Association Internationale a également une visée pacifiste : regrouper une classe dont les intérêts convergents permettront de mettre un terme aux divisions et aux luttes des grandes puissances et de leurs classes dirigeantes qui, pendant qu'elles s'affrontent, sacrifient les intérêts du prolétariat. Cette union voulue par Marx permet donc de pacifier l'Europe afin que la classe ouvrière puisse s'émanciper La conquête du pouvoir politique par le prolétariat, qui engendrera une Europe pacifiée et une amélioration des conditions de vie des ouvriers, passe donc par un regroupement international des coopérations ouvrières. [...]
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