La fonction première de l'administration est de satisfaire l'intérêt général tel qu'il est défini par l'opinion et le pouvoir politique. Mais administration désigne également l'ensemble des personnes morales et physiques qui accomplissent ces activités. On distingue l'administration centrale, regroupant les fonctions de direction et les administrations déconcentrées, qui sont les préfectures, sous préfecture et collectivités territoriales.
La question est de savoir si l'administration est acteur c'est-à-dire si elle agit, si elle participe activement à la gestion du pays ou si c'est un instrument c'est-à-dire que l'on se sert d'elle en vue d'un but particulier.
[...] Les politiques façonnent l'administration en créant de nouveaux services ou de nouveaux droits (droit au logement, droit au transport) en fonction de l'intérêt général. L'administration est donc subordonnée à la fonction de direction. Elle n'a pas le choix des fins. Elle gère mais ne dirige pas. A cet égard l'exemple du préfet est pertinent : Il doit appliquer politique du gouvernement en faisant abstraction de ses opinions, Il doit garder neutralité politique absolue. Il est donc bien complètement dominé par l'exécutif. [...]
[...] L'administration, acteur ou instrument? Si la France a eu une histoire politique et constitutionnelle mouvementée, le rythme administratif contraste avec celle-ci de par sa continuité. Déjà sous l'ancien régime l'administration se caractérisait par une forte centralisation étatique. Ensuite la révolution et l'empire vont poser les bases de l'administration moderne en la rationalisant pour mieux unifier la France. Puis Napoléon, considéré comme le père de l'administration moderne, sera à l'origine de nombreuses de nos institutions parmi lesquelles le conseil d'État, le préfet, le maire et le conseil général. [...]
[...] La haute administration est partisane. Les entraves aux pouvoirs de l'administration Un champ d'action restreint L'administration est en perte de pouvoir pour plusieurs raisons : La pensée libérale et le processus de mondialisation contribuent à réduire le champ d'action de l'intervention publique. Conséquence concrète : Privatisation d'entreprises publiques Traité sur l'UE : Selon le principe de subsidiarité des prérogatives nationales sont transférées au niveau communautaire. Ex : banque de France a perdu nombreuses de ses compétences. Le manque de moyens des administrations périphériques Enfin en dépit du caractère décentralisé de la France, les administrations périphériques n'ont pas toujours la capacité de réaliser elles-mêmes ce qui répond à leur besoin car les compétences en question s'exercent au centre. [...]
[...] En conclusion il apparaît que l'administration relève surtout d'une hiérarchie bien structurée. Ainsi la marge de manœuvre d'une administration dépend de sa place au sein de la hiérarchie et celle d'un fonctionnaire de sa position au sein de l'administration concernée. De manière plus générale l'administration joue clairement un rôle : celui d'exécuter les ordres du gouvernement. Si elle est un acteur essentiel de la gestion du pays, le gouvernement est le metteur en scène qui décide de chacune de ces actions. [...]
[...] Le caractère décentralisé de l'administration renforce le pouvoir des collectivités territoriales (Art 1er) L'organisation de la république est décentralisée C'est en 1992 que l'on a commencé à déconcentrer pour rationaliser l'administration du territoire. Avec la centralisation toutes les impulsions et décisions provenaient du centre. L'État central était le seul apte à prendre des décisions fondamentales. Cela a conduit à un engorgement du centre. La Révision constitutionnelle de mars 2003 renforce l'autonomie des collectivités territoriales, qui sont les communes, départements et régions. Elles sont autorisées à s'administrer elles-mêmes. [...]
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