Action de coopération francophone pour le maintien de la paix

Thèmes abordés

Science politique, action de coopération francophone, maintien de la paix, OIF, Organisation internationale de la Francophonie, ONU

Résumé du document

Quelle plus value une organisation au départ culturelle et linguistique telle que l'OIF, peut apporter aux opérations de maintien de la paix onusiennes ?
Pour comprendre ce que pourrait apporter l'OIF au maintien de la paix, il convient de revenir sur ce qu'est ce maintien de la paix, par qui il est opéré, de quelle manière et dans quel but. Ainsi, définir le cadre des opérations de maintien de la paix nous permettra de cibler les aspects sur lesquels la Francophonie pourrait apporter une contribution, dans la mesure où il s'agit d'une organisation de coopération culturelle et linguistique en premier lieu.

Extraits

[...] nid=2190&type=operation consulté le 4 décembre 2015​ 21e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie, Débat sur les Opérations de Maintien de la Paix (OMP) Antananarivo, le 23 novembre 2005 B. Bilan et critiques : un apport restreint de l'OIF en matière de maintien de la paix Même si depuis plusieurs décennies et en particulier depuis 2004 et le début de la participation francophone à la MINUSTHA en Haïti, l'OIF essaie de s'investir davantage dans les opérations de maintien de la paix menées par l'ONU, son apport est encore très faible. [...]

[...] Les contingents envoyés sur le terrain ont donc besoin de maîtriser la langue de communication en usage dans le pays de déploiement. L'OIF en tant que telle ne dispose pas de contingents propres et s'engage seulement à jouer un rôle de médiateur entre l'ONU et les pays francophones. Ainsi, dans la Déclaration de Saint- ­Boniface en 2006, l'OIF invite ses États membres à assurer une plus forte participation de nos pays aux opérations de paix à développer des programmes de formation et à participer aux différents programmes de renforcement de capacités en maintien de la paix[4]. [...]

[...] La participation francophone pour le maintien de la paix : cas d'espèce et limites A. La place de l'OIF au sein des opérations de maintien de la paix : le cas haïtien Pour illustrer concrètement la place que l'OIF occupe au sein des opérations de maintien de la paix de l'ONU il est intéressant de se pencher sur l'opération qui s'est déroulée, à partir de 2004, à Haïti, la MINUSTAH. La MINUSTAH (Missions des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti) est une opération de maintien de la paix mise en place par l'ONU au juin 2004 par la résolution 1542 du Conseil de Sécurité. [...]

[...] Nous n'avons ainsi trouvé aucun chiffre, aucun bilan des formations proposées dans le cadre du REFFOP. Enfin, et c'est finalement assez significatif de son moindre rôle en matière de maintien de la paix, l'OIF n'est même pas mentionnée dans la liste des organisations participant aux opérations de maintien de la paix, ni sur le site de l'ONU, ni même sur le site, francophone, du ROP ­Réseau de recherche sur les opérations de paix, alors qu'une organisation telle que l'Union Africaine y est mentionnée. [...]

[...] Les ambitions de l'OIF : le cadre normatif Les ambitions politiques francophones débutent avec la déclaration de Bamako, de 2000, de laquelle il ressort notamment que la Francophonie entend agir de façon globale pour : la consolidation de l'État de Droit, la tenue d'élections libres, fiables et transparentes, une vie politique apaisée, la promotion d'une culture démocratique intériorisée et le plein respect des Droits de l'Homme. Mais il n'est fait mention d'aucune action réelle en faveur de l'implication dans les opérations de maintien de la paix dans cette première déclaration. De la Déclaration de St Boniface de 2006 en revanche, provient l'essence même de la volonté francophone de s'impliquer dans les OMP en tant que telles. [...]