action collective, cause des femmes, droits des femmes, mouvement politique, féminisme
La participation institutionnelle des profanes sous forme d'élection n'est pas la seule.
On retrouve d'autres types de participation qui renvoient à l'action collective qui peut être multiple, et dont la signification varie selon les circonstances. L'intérêt ici est alors d'observer à travers l'exemple d'actions collectives qui prônent le droit des femmes et la parité, les différents types d'actions collectives et leur signification.
[...] Cette illustration, parue dans un contexte de guerre froide qui touche le monde entier, est donc un moyen de sensibiliser plus de monde. L'auteur souligne toutefois une évolution avec la participation de journaliste masculin, d'associations, du planning familial, de la loi Neuwirth appliquée en 1972, mais surtout de la participation de l'extrême gauche qui permet alors, avec une politisation de la cause, de la rendre plus visible, crédible, et importante. La marche internationale mixte de novembre 1971 est définie comme l'élément déterminant, une première victoire, la cause n'étant plus tabou, mais entendue et écoutée de tous, et avec toutes les nouvelles façons de faire qu'elle liste comme l'absence de service d'ordre, les banderoles et ballons colorés, les danses et farandoles, le sit-in dans la rue, les chansons Cette victoire est suivie d'une autre en 1972 où une fille et sa mère sont relaxée pour avortement, à cause des pressions de l'opinion publique, des prises de position féministes, des plaidoiries du collectif d'avocates Ainsi, les manifestations publiques sont la solution aux moyens restreints d'action, et ont permis par la suite, avec la création de la MLAC, et des lieux d'accueils pour les femmes qui veulent avorter à la réussite de ce large mouvement. [...]
[...] Cette non-mixité dans l'action est ainsi un frein, une limite supplémentaire pour faire entendre un message lu en l'absence de tout homme, dans une société où le machisme est très présent. Autres que ces interventions, elles cherchent également à avoir une visibilité dans les médias par tous les moyens comme la distribution de tracts, les photos et films de leurs actions, et une forte activité sur Facebook. Mais ces pratiques restent encore limitées, et ne permettent pas de toucher l'ensemble de la population ni d'avoir de meilleures opportunités d'action. [...]
[...] Les actions collectives féministes ont accueilli de nouveaux militants pour leur lutte. La politisation est donc un élément plus que favorable pour ces groupes d'action collective de faire changer les choses, d'exister, et d'avoir des moyens d'action efficaces. L'auteur soutient toutefois que s'en remettre totalement à ce mouvement, bien qu'il dénonce la faille dans l'universalisme qu'affiche la Constitution, est risqué, car cela peut amener à la production d'un nouvel universalisme de favorisation des femmes, et non d'égalité, de parité. La politisation comme moyen efficace de l'action collective est aussi défendue par l'article Ces femmes qui œuvrent pour la libération des femmes La révolution au sein d'instances privées telles que la famille, l'école et le travail aurait permis d'aboutir dans un premier temps à de plus grandes actions, tendant vers une transformation culturelle, mais aussi politique. [...]
[...] Comment l'action collective permet-elle à la cause des femmes de se faire entendre ? La participation institutionnelle des profanes sous forme d'élection n'est pas la seule. On retrouve d'autres types de participation qui renvoient à l'action collective qui peut être multiple, et dont la signification varie selon les circonstances. L'intérêt ici est alors d'observer à travers l'exemple d'actions collectives qui prônent le droit des femmes et la parité, les différents types d'actions collectives et leur signification. Dans le corpus de ce dossier sont présentés un extrait de La domination masculine, ouvrage publié en 2002 dans l'édition Seuil par Pierre BOURDIEU, sociologue français, mais aussi un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française, puisqu'il a été, entre autres, directeur d'étude à l'École des hautes études en sciences sociales et a fondé la revue Acte de la recherche en sciences sociales ; La barbe du plafond de verre article publié sur le site internet Nonfiction.fr le 7 mars 2011 et qui présente l'association féministe La Barbe, ainsi que ses actions ; une affiche illustrée du groupe d'action La Barbe ; un article publié dans la revue La Tribune le 13 mars 2011 intitulé Ces femmes qui œuvrent pour la libération des femmes ; Notre corps, nous-mêmes de Michelle Zancarini- Fournel, historienne française, professeur en histoire contemporaine à l'université Claude Bernard-Lyon-I, et codirectrice de la revue CLIO, histoire, femmes et sociétés, extrait de l'ouvrage Le siècle des féminismes, publié dans l'édition Atelier en 2004, dont elle a codirigé la rédaction avec d'autres femmes auteures. [...]
[...] L'action collective dépend donc des ressources dont les acteurs disposent, mais aussi d'opportunités d'action évaluées par eux-mêmes. Pour conclure, il est nécessaire de mettre en avant le fait que l'évaluation des valeurs des ressources doit être appréhendée de manière fine : une ressource efficiente dans un espace social ne l'est pas forcément dans un autre ; des ressources négatives peuvent aussi être déterminantes. Il est donc essentiel que les formes d'actions collectives soient adaptées aux prépositions sociales du groupe. Les moyens d'action collective par lesquels s'expriment les mouvements féministes, mais aussi tout autre mouvement, ne peuvent donc pas s'apprécier à un moment donné, sur un seul aspect, au vu des innombrables actions possibles. [...]
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