Accueil massif, réfugiés ukrainiens, hypocrisie européenne, politique d'asile, Ukraine, Europe, Russie, opinion publique, guerre d'agression, commission européenne, UE Union Européenne, ONU Organisation des Nations Unies, injustice, nationalité, Collectif Maroc Ukraine, demande d'asile, accueil, territoire, essai, article d'opinion
L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a suscité l'émoi de l'opinion publique et la réaction de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment des pays européens. Ceux-ci accusent la Russie d'une guerre d'agression, désapprouvée par la communauté internationale. Si l'Europe fournit des armes, du matériel médical ou encore une aide financière à l'Ukraine, elle procède aussi à l'accueil massif des réfugiés ukrainiens. Ainsi, plus de 7,1 millions d'entre eux auraient trouvé refuge dans les pays frontaliers tels que la Pologne et la Hongrie, mais aussi dans le reste de l'Europe, en Allemagne, en Italie et en France notamment, selon le ministère de l'Intérieur et des Outre-mer français.
[...] Pendant ce temps, des Syriens se noient au large de Tartous pour avoir tenté d'embarquer clandestinement dans un bateau à destination du Liban. Et pourtant, la situation des pays d'où proviennent ces demandeurs n'est-elle pas similaire ? En Syrie, la guerre civile fait rage depuis 2011. La population subit les conséquences du régime en place, et on compte plus de morts selon l'ONU. Au Yémen, les rebelles houthis et les partisans de Abd Rabbu Hadi s'affrontent depuis 2014, causant la mort de personnes. [...]
[...] L'accueil massif des réfugiés ukrainiens : une mise en lumière de l'hypocrisie européenne en matière de politique d'asile ? Article d'opinion L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 a suscité l'émoi de l'opinion publique et la réaction de nombreux gouvernements à travers le monde, notamment des pays européens. Ceux-ci accusent la Russie d'une guerre d'agression, désapprouvée par la communauté internationale. Si l'Europe fournit des armes, du matériel médical ou encore une aide financière à l'Ukraine, elle procède aussi à l'accueil massif des réfugiés ukrainiens. [...]
[...] L'Europe ne peut pas, à elle seule, accueillir tous ces demandeurs d'asile, victimes de la guerre. Certes il est légitime et indispensable d'aider les Ukrainiens à fuir leur pays. Mais comment justifier une différence de traitement entre deux populations avec des expériences similaires ? Certains invoqueront la proximité territoriale, et donc culturelle. Mais, comme le défend Joseph Carens, n'y a-t-il pas une forme de solidarité humaine, qui dépasserait les frontières, et qui nous impose le devoir moral d'accueillir tous les étrangers, et ce, peu importe leur nationalité ? [...]
[...] Ainsi, l'argument n'est même plus celui de la proximité territoriale, mais celui de la nationalité ? Nous ne pouvons effectuer une différenciation de traitement, basée sur la naissance. L'Europe nous a prouvé qu'elle a les moyens financiers et organisationnels d'améliorer sa politique d'asile. Si la liberté de circulation et l'absence de frontière sont illusoires, nous pouvons toujours veiller à être plus généreux en matière d'asile, tout en étant juste, et sans favoritisme pour une région plus proche de nous, ou bien une nationalité plutôt qu'une autre mots. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture