L'accord de paix au Népal a été assez peu couvert par les médias. Cela peut avoir différentes raisons : le Népal n'est pas un pays possédant un intérêt stratégique pour les pays de l'occident, le processus de paix commençant en avril, l'intérêt pour les développements dans le pays s'est épuisé. Se trouvant entre les deux puissances émergentes que constituent la Chine et l'Inde, les développements dans le royaume sont quand même d'une envergure régionale, surtout que l'Inde elle aussi connaît des émeutes provoquées par des rebelles maoïstes. Mais l'intérêt du traité signé réside, comme l'exprime le premier ministre népalais Girija Prasad Koirala, dans sa fonction d'exemple qu'un conflit peut-être résolu par le dialogue et non par la force.
I) L'accord signé le 21 novembre
L'accord signé le 21 novembre à Katmandou met fin à onze ans de guerre civile sanglante, faisant plus de 13.000 morts. Conclu entre l'Alliance des sept partis institutionnels et les rebelles maoïstes, il prévoit que ces derniers participent au gouvernement transitoire et qu'ils siègent au parlement intérimaire, dans lequel ils occuperont 73 des 330 sièges. Entrant en fonction le premier décembre, l'objectif principal du nouveau gouvernement constitue l'organisation de l'élection de l'assemblée constituante prévue pour juin 2007. Ce début d'un processus de réconciliation sera accompagné par une démilitarisation. En contrepartie les maoïstes acceptent leur désarmement et le regroupement des anciens combattants dans des camps sous surveillance des Nations Unies. En même temps l'armée régulière mettra sous scellé le même nombre d'armes et cantonnera la quasi-totalité de ses 80.000 soldats dans ses propres casernes.
Les réactions sur la signature de l'accord, sont très positives, ce qui n'étonne pas. Mais tandis que la plupart des journalistes occidentaux et asiatiques expriment certains doutes sur la viabilité du consensus, un article paru dans le Los Angeles Times le 22 novembre adopte quasi une position euphorique face au développement au Népal en citant un politologue népalais. Même si le traité contient tous les éléments nécessaires à une paix durable, - une nette différence à tout traité ultérieur - il admet néanmoins que la collaboration entre anciens ennemis pourrait s'avérer difficile, d'autant plus que le mandat des Nations Unies, n'a pas encore été voté (...)
[...] 2006) Le Figaro, Accord de paix avec les maoïstes au Népal (22 novembre 2006) Le Monde, Accord de paix historique au Népal entre le gouvernement et les rebelles maoïstes (21 novembre 2006) Libération, Un espoir pour la fin de la guerre civile au Népal (22 novembre 2006) Los Angeles Times, Nepal celebrates as rebels sign peace agreement, The Maoists trade their decade-long struggle for a role in government (22 nov. 2006) Spiegel Online, Frieden auf dem Dach der Welt (21 nov. 2006) Süddeutsche Zeitung, Nepals König Gyanendra muss mit Strafe rechnen (21 nov. 2006) The Daily Telegraph, Nepal ends decade of civil war in peace pact with ‘Maoist friends' (22 novembre 2006) The Economist, Improbably peace seems within reach nov. 2006) The Guardian, Nepal's king faces prosecution (21 nov. [...]
[...] 2006) The Independent, King of Nepal faces ‘punishment' over killing of protesters (21 novembre 2006) The Irish Times, Nepal accord brings end to bloody civil war (22 nov. 2006) The New York Times, Maoist rebels sign peace deal in Nepal (21 nov. 2006) The Statesman, Nepal peace accord signed (22 novembre 2006) The Times, Nepal's God King is branded a criminal but there is no way to punish him (21 novembre 2006) The Washington Post, Denounced in Nepal (21 nov. 2006) Xinhua Online, Nepal never to allow anti-China activities (23 nov. [...]
[...] Ce début d'un processus de réconciliation sera accompagné par une démilitarisation. En contrepartie les maoïstes acceptent leur désarmement et le regroupement des anciens combattants dans des camps sous surveillance des Nations Unies. En même temps l'armée régulière mettra sous scellé le même nombre d'armes et cantonnera la quasi-totalité de ses 80.000 soldats dans ses propres casernes. Les réactions sur la signature de l'accord, sont très positives, ce qui n'étonne pas. Mais tandis que la plupart des journalistes occidentaux et asiatiques expriment certains doutes sur la viabilité du consensus, un article paru dans le Los Angeles Times le 22 novembre adopte quasi une position euphorique face au développement au Népal en citant un politologue népalais. [...]
[...] D'après le Guardian dans son édition du 21 novembre autres personnes seront tenues coupables eux aussi. Cependant il remarque que deux des cinq membres de la commission d'enquête ont refusé de signer, la publication des voix dissidentes ayant été refusée. Au même sujet le journal canadien The Independent s'interroge sur la faisabilité de juger et de persécuter un dirigeant considéré comme une incarnation du dieu Vishnu et par conséquence infaillible et dont l'impunité est encore inscrite dans la constitution. Le nouveau gouvernement aura d'autant plus de problèmes pour imposer des poursuites juridiques qu'une grande partie de l'armée reste attaché au roi, qui lui- même refuse toute coopération avec les institutions intérimaires. [...]
[...] III) Le rôle des maoïstes Un autre facteur de déstabilisation de la paix fragile enfin conclue, réside dans le rôle joué par les maoïstes. Comme le souligne Libération dans un article du 22 novembre 2006, il reste à voir, si les rebelles respecteront des élections ou un projet de constitution contraire à leurs aspirations. Non seulement la question du maintien de la monarchie peut engendrer des tensions entre les parties traditionnels et les maoïstes, mais c'est avant tout le comportement actuel et futur de ces derniers qui est au coeur des préoccupations exprimées par un grand nombre d'observateurs. [...]
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