« Une France de propriétaires », était une idée forte de la campagne de Nicolas Sarkozy pour les élections présidentielles de 2007. Or aujourd'hui, on parle de crise du logement et on montre du doigt le manque de logements sociaux notamment. N'existerait-il pas un paradoxe entre le discours des élites et la réalité des besoins de logements en France?
En effet, 89% des français souhaitent devenir propriétaires selon le ministère du logement, alors qu'on compte aujourd'hui seulement 56% de propriétaires. Le slogan de Nicolas Sarkozy a-t-il influencé cette grande majorité de la population? Les locataires auraient-ils donc orienté leur vote vers ce candidat?
Le développement de la précarité dans la vie professionnelle (CDD, intérim...), dans la vie de couples (baisse globale du nombre de mariages et augmentation du nombre de divorces), l'entrée tardive dans le monde du travail, l'indépendance au travail, la mobilité résidentielle…sont autant de facteurs qui peuvent faire diminuer la croissance du nombre de propriétaires de 2,5% par an entre 1970 et 1988 à 1,4% par an entre 1989 et 2001(selon l'INSEE).
Il serait donc intéressant de mettre en relation le vote de Nicolas Sarkozy avec l'offre actuelle de logements et le nombre de locataires. L'analyse peut ensuite s'enrichir d'un rapport fait entre les facteurs de précarité du logement et les résultats de l'élection afin de comprendre les relations vote/logement sans être parasité par la non adéquation de l'offre actuelle à la population.
[...] Le rapprochement de ces variables au vote pour N. Sarkozy ne mettra pas en évidence la seule influence de son discours concernant le logement sur la population. Cette analyse va sûrement faire apparaître des relations qui mettront en exergue la réception ou non du discours global du candidat selon les styles de vie de la population. Elle ne va pas viser seulement la cohérence du discours sur le logement. En effet, seule une variable montrant l'adhésion au discours de N. [...]
[...] Ainsi, les élections législatives qui suivirent ne rentrent pas non plus dans l'analyse puisque la population a voté pour des discours différents de ceux des candidats aux élections présidentielles. Les résultats des votes au premier tour de l'élection seront peut- être plus révélateurs du choix entier des votants et donc plus révélateurs de l'influence du discours de N. Sarkozy que les résultats du second tour puisque ceux-ci reflètent aussi un choix de vote par défaut. Le but principal est de savoir si le slogan une France de propriétaires de N. [...]
[...] Dans ce cas, c'est une analyse des variables à l'échelle d'une aire urbaine qui aurait été intéressante or il m'a été impossible de trouver l'ensemble des données à l'échelle des iris d'une aire urbaine quelconque. Ce choix de l'individu département va tout de même permettre de distinguer des différences dans l'offre de logement, dans la précarité des personnes face au travail, à la famille et au logement. Le département est d'ailleurs la seule échelle d'analyse des résultats électoraux disponible sur le site du ministère de l'Intérieur. On a donc 96 individus pour l'analyse à composante principale Les variables Le vote pour N. [...]
[...] Le vote pour N. Sarkozy et les facteurs de précarité du logement Tout d'abord, il est indéniable que les statuts d'occupation des logements dépendent en grande partie de la situation financière des occupants. Le produit intérieur brut par habitant par département n'est certes pas un indicateur irréprochable de la richesse des individus puisqu'il efface les écarts à la moyenne et les inégalités de richesse qui existent au sein même d'un département. Il va pourtant permettre de comparer les départements entre eux, d'appréhender les relations entre richesse et statuts d'occupation et de percevoir la corrélation possible entre situation financière moyenne des habitants et vote en faveur de N. [...]
[...] Le slogan de Nicolas Sarkozy a-t-il influencé cette grande majorité de la population? Les locataires auraient-ils donc orienté leur vote vers ce candidat? Le développement de la précarité dans la vie professionnelle (CDD, intérim . dans la vie de couple (baisse globale du nombre de mariages et augmentation du nombre de divorces), l'entrée tardive dans le monde du travail, l'indépendance au travail, la mobilité résidentielle sont autant de facteurs qui peuvent faire diminuer la croissance du nombre de propriétaires de par an entre 1970 et 1988 à par an entre 1989 et 2001(selon l'INSEE). [...]
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