Le 29 octobre 2008, la démocratie a triomphé aux Maldives, l'élection du leader du parti démocrate, Mohamed Anni Nasheed met fin à trois décennies d'utilisation autoritaire du pouvoir. Voilà l'occasion de nous interroger sur l'acception contemporaine de la démocratie. Car si l'on semble parler facilement de la démocratie, donner une explication quant au consentement à la soumission à un régime démocratique à l'époque présente est plus compliqué. On peut s'accorder à dire qu'il y a démocratie lorsque le peuple se gouverne lui-même ou par le biais de représentants élus librement. Ce qui est en opposition aux régimes despotiques dans lesquels une seule personne prend les décisions pour la nation et ne s'arrêterait sûrement pas à consulter celle-ci. Mais ces éléments ne suffisent certainement pas à comprendre quels critères sont aux fondements de la démocratie aujourd'hui.
La précision de l'époque est importante car nous savons que l'idée de la démocratie a bien évolué. Il serait hors de question de parler de démocratie aujourd'hui si une partie de la population se voit refuser le droit de vote comme dans ce qui est pourtant appelé démocratie athénienne dans laquelle les femmes et les esclaves ne participaient pas à la vie politique. Ou plus récemment, ce qui était appelé « démocratie populaire » ne peut plus être considéré comme tel aujourd'hui car nous avons connaissance de la négation de liberté dans ces régimes. Alors pour quels critères admettons-nous aujourd'hui qu'un régime est démocratique ? Pour répondre à cette question il nous est nécessaire d'analyser la place de la liberté et de l'égalité dans le régime démocratique puis de s'intéresser au besoin de limiter les pouvoirs.
[...] Voilà l'occasion de nous interroger sur l'acception contemporaine de la démocratie. Car si l'on semble parler facilement de la démocratie, donner une explication quant au consentement à la soumission à un régime démocratique à l'époque présente est plus compliqué. On peut s'accorder à dire qu'il y a démocratie lorsque le peuple se gouverne lui-même ou par le biais de représentants élus librement. Ce qui est en opposition aux régimes despotiques dans lesquels une seule personne prend les décisions pour la nation et ne s'arrêterait sûrement pas à consulter celle-ci. [...]
[...] Si dans le cas inverse un contre-pouvoir prend possession de l'Etat la démocratie est tout autant perdue. On peut imaginer un pouvoir financier faisant pencher les décisions politiques en sa faveur par le biais de corruption, l'égalité est donc bafouée, car certains lobbies vont posséder plus davantage souvent au détriment du peuple qui aurait pourtant dû être à l'origine des décisions politiques. Identique pour la religion, car si les religions ont des valeurs défendables pour tous, certaines autres sont contestables pour beaucoup. [...]
[...] Pour permettre à chacun une participation non bridée à l'état, il est nécessaire de faire exister une liberté d'opinion, une liberté de choix. Ces libertés peuvent s'exprimer à travers le pluralisme des partis. Pour reconnaître une démocratie, l'existence d'un pluralisme des partis est donc essentielle. Plus le nombre de partis augmente plus la liberté de choix est respecté, la multiplication des partis joue donc en faveur de la démocratie. Il y a tout de même un bémol à énoncer sur cette vision des choses, le trop fort développement du pluralisme peut déboucher sur des situations à la limite de la démocratie. [...]
[...] Il faut tout de même faire attention à ces contre-pouvoirs qui peuvent rapidement avoir un impact antidémocratique. Il y a deux cas de figure, celui où les pouvoirs extra étatiques sont contrôlés par l'Etat et l'inverse, lorsqu'un contre-pouvoir est tellement puissant qu'il arrive à influencer l'état laissant de côté le principe d'égalité. L'Etat pour limiter les contre-pouvoirs peut soit les détruire, par la force par exemple, soit les contrôler. Contrôler la presse ou la religion est un grand avantage pour un Etat voulant faire accepter sa toute- puissance, mais il n'y a alors plus de démocratie, car la liberté d'expression et de penser tombe dans le néant. [...]
[...] Plus généralement nous pouvons dire en utilisant l'analyse de Dockes que tandis que la liberté est basée sur l'individualité et la volonté de chacun, l'égalité quant à elle est fondée par l'humanité de l'individu, commune à tous Le principe d'égalité fait que soit personne n'a d'autorité sur autrui, c'est le cas où une trop grande liberté de chacun empêche la vie ensemble, soit chacun a une autorité sur tous les autres individus, ce cas est difficilement imaginable et ici la liberté est donc poussée au minimum jusqu'à se perdre. L'on observe bien une opposition entre la liberté et l'égalité. Il va pourtant être nécessaire de les lier afin de concevoir une démocratie. Dans cette épreuve il faudra faire attention à ne pas privilégier l'égalité ou la liberté et donc trouver un point d'équilibre sur lequel la liberté viendrait se marier avec l'égalité sans que l'une des notions cherche à affaiblir l'autre. Il faudrait alors ériger une autorité qui serait capable de définir ce point d'équilibre. [...]
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