Abstentionnisme électeur élection abstention un homme une voix
Depuis généralement 1848 en France, voter est un acte emblématique qui, au fil du temps est devenu une condition nécessaire pour être un citoyen. En effet, le suffrage, dans les pays démocratiques, permet non seulement l'expression d'un choix politique (pour qui voter ? pour quels programmes voter ?), mais également l'expression de l'égalité démocratique : « Un Homme, une voix ». Les suffrages sont la manifestation d'une souveraineté.
[...] En effet, ils ne se sentent pas concernés par l'enjeu politique, et ce pour divers raisons. Tout d'abord, l'abstentionnisme d'indifférence a aussi été lié entre 1848 et le début du XXème siècle à une partie de la population encore analphabète, qui s'est sentie non désirée par la sphère politique, et s'est donc retirée d'elle-même des enjeux politiques. Ensuite, si une élection est « jouée » avant le vote, le citoyen ne se sentira pas obligé de se déplacer pour conforter un « oui » à un referendum, ou conforter le nombre de voix d'un futur élu. [...]
[...] Ces abstentionnistes voulus sont considérés comme ignorants du fonctionnement du système politique et donc sont dangereux pour le régime démocratique. Cependant, ce niveau optimum n'est jamais défini par leurs auteurs, ainsi que les groupes « dangereux ». On verra maintenant l'autre vision de l'importance de l'abstentionnisme aux yeux des politiques. L'abstentionnisme est vu ici comme un problème structurel et néfaste pour le système politique, c'est pourquoi de nombreux débats ont lieux les soirs d'élections pour parler des raisons, des conséquences de l'abstention, et donc en partie pour ainsi la combattre. [...]
[...] Pour finir avec cette sous-partie, l'abstentionnisme de protestation est bien plus politique qu'on pourrait le penser. En effet, il s'est développé, que ce soit en France, en Europe, ou dans les autres pays démocratiques du reste du monde, un courant abstentionniste(Affiches). C'est notamment le cas de certains courants politiques tels que l'anarchisme. En 1887, le groupe anarchiste Le Léopard du Panthéon proclamait : « Ne voter pas, car c'est se soumettre, c'est désigner soi-même son maître ; c'est dire je suis une bête incapable de me conduire [ Que les bourgeois, ou ceux qui tentent de le devenir, tripotent autour de l'urne Pour nous, dédaignons cette lutte platonique. [...]
[...] « Ma voix ne comptera pas, il n'y aura aucune différence. » Et même pour Wilson « ( ) dans un Etat où 50% seulement des électeurs prennent part au vote, il apparait clairement que les désirs de la majorité des individus est satisfait ( ) ». Certains citoyens n'ont rien à tirer du système politique et sont donc des citoyens heureux : c'est « l'abstention du bonheur ». Mais selon David Riesman « L'attitude d'indifférence indique que la population est occupée à des tâches plus utiles et plus concrètes que la discussion politique ( ) ». [...]
[...] C'est donc une minorité qui s'est exprimée, elle remet en cause le principe de volonté générale. La « tyrannie de la majorité » se transforme alors en petit autoritarisme de la minorité. On peut donc dire que l'abstention, quel que soit sa forme, pose à la fois un problème de représentativité du pouvoir mais aussi un problème de légitimité. Cependant, l'abstentionnisme n'est pas un simple problème apparu depuis les années 1980 en France, il est devenu un enjeu pour le politique. L'abstentionnisme est un réel enjeu politique. [...]
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