Avec la généralisation du suffrage universel et le développement des démocraties représentatives, le vote s'est imposé aux citoyens comme le premier moyen de participation politique. Ainsi, tous se trouvent avec le même moyen d'expression, avec une chance égale de faire valoir leurs intérêts. Tous les citoyens ont un égal accès à la participation politique.
Cependant, tous ne font pas le même usage de ce droit d'intervention dans la sphère politique. De nombreux facteurs rentrent en compte dans le fait de participer à la vie politique d'un pays, ne serait-ce que par le vote. Or, depuis les années 1980, se développe un phénomène d'abstention récurrent (...)
[...] Ils ont, par exemple, des difficultés à situer les partis politiques à droite ou à gauche. Cependant, il semblerait qu'ils soient conscient de leur mauvaise connaissance du champ politique (manque d'assurance lors de sondages et que cette conscience les ferraient hésiter à s'engager, à prendre parti. B. l'existence d'un cens caché Pour Daniel GAXIE, le système scolaire, en reproduisant les inégalités culturelles, entretient les disparités de politisation, et du même coup, les dispositions des agents à voter. Les inégalités scolaires fonctionnent comme un cens électoral, comme un sens culturel, d'autant plus efficace qu'il est plus caché Ainsi, il critique le suffrage universel, en expliquant qu'il agit, de façon implicite, de la même manière que le suffrage censitaire. [...]
[...] L'abstention comme phénomène général ? 1. Vers une démocratie de l'abstention A. Une chute globale de la participation Jusqu'au milieu du 20ème siècle, le taux d'abstention aux élections était en moyenne de 20%. Cependant, la participation enregistre depuis les années 1980, une baisse régulière. Par exemple, le taux d'abstention aux législatives à doublé entre les années 1970 et la fin des années 1980. A partir des législatives de 1988, le taux d'abstention sera toujours supérieur à 30%. Le taux de non-inscription n'est que rarement pris en compte pour juger de l'apathie politique des français. [...]
[...] En effet, de nombreux facteurs sociaux rentrent en compte dans le fait de participer ou non à la vie politique. Or, si le suffrage universel permet, en théorie, un égal accès à la participation politique, il laisse, en pratique, la catégorie la plus faiblement dotée en capital culturel, et la moins politisée en marge de la politique, et du même coup en marge de la société. On peut donc être amené à dire que l'abstention reflète bien les disparités sociales de la société. [...]
[...] Ils insistent sur le fait que se développent des ghettos électoraux dont la cité des Cosmonautes est un exemple. Pour eux, en plus d'une ségrégation sociale et spatiale, une ségrégation électorale s'installe en France. L'abstention apparaît alors comme un phénomène assez généralisé, même si l'appartenance sociale reste un déterminant majeur du vote. Cependant, l'existence de facteurs sociaux de l'abstention montre bien le parallèle entre degré de politisation et exclusion sociale. II. Les facteurs sociaux de l'abstention 1. Une incompétence face au politique A. [...]
[...] la domination du vote intermittent François CLANCHE dans La participation électorale au printemps 2002. De plus en plus de vote intermittent a mis en avant la prédominance d'un vote intermittent, c'est-à-dire des électeurs qui on voté au moins une fois mais qui se sont abstenus à au moins un scrutin, au détriment du vote régulier. En effet, aujourd'hui, moins d'un électeur sur deux vote régulièrement Une démobilisation en milieu populaire A. Age, sexe et appartenance de classe : déterminants de la mobilisation L'âge, le sexe, la famille, le niveau de diplôme sont autant de facteurs qui influent sur la participation électorale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture