En 1985, le Brésil sort d'une dictature militaire de 21 ans, pendant laquelle il y avait deux grands partis qui dominaient la scène politique de l'époque: ARENA et le MDB (parti d'opposition). Cependant, d'autres acteurs réussissent à s'infiltrer dans l'arène politique tel que le parti des travailleurs qui participa aux élections législatives de 1982. Pendant cette période, le président était élu au suffrage indirect par le parlement contrôlé par le parti de la dictature. Ce n'est qu'avec la Constitution de 1988 que le suffrage devient universel au Brésil (même les analphabètes pourront voter). Le Président sera dorénavant élu au suffrage universel direct. Ainsi en 1989, le peuple brésilien se rend aux urnes pour élire son président. C'est à partir de ces élections que l'on peut considérer que le Brésil a su se doter d'institutions garantissant la démocratie dans le pays. Chaque élection sera dès lors une revalidation et une consolidation de ces acquis. Lula soulignait d'ailleurs lors de son discours post-électoral du 29 octobre 2006 que « le Brésil vivait un moment magique de consolidation du processus démocratique ».
La nouvelle Constitution, étendard des valeurs démocratiques, établit des élections générales tous les 4 ans pour élire le Président de la République, le Congrès, les Gouverneurs ainsi que la Chambre des députés des Etats fédérés. Les élections municipales ont aussi lieu tous les 4 ans mais sont en décalage avec les élections générales.
[...] - Résultats du second tour : Lula obtint 60,8% des scrutins valides contre 39,17% pour Alckmin - Principaux partis à la Chambre des députés : PT PMDB PSOL PFL 10,9%. Malgré un nombre de voix majoritaires, le PT dispose de moins de sièges que le PMDB à la Chambre de députés ce qui pose un pose un problème de gouvernabilité du pays. - Alckmin passa toute la campagne électorale à attaquer Lula sur son bilan et les affaires de corruption. Mais Lula défendait un bilan plutôt favorable et jouissait d'un très fort appui populaire grâce à de nombreux programmes sociaux tels que Faim Zéro, et surtout Bolsa Família. [...]
[...] Lula a donc fait un pas vers un électorat plus vaste en adoucissant le ton de son discours et en nuançant ses propos. Octobre 2006 : - Principaux partis politiques présents : à gauche : PT et PSOL (Parti socialisme et liberté) et au centre-droit : PSDB - Les deux partis les plus votés et leur candidats : PT ayant comme candidat Lula et le PSDB ayant comme candidat Gerardo Alckmin - Résultats du premier tour : Lula obtint 48,61% des scrutins valides contre 41,64% pour Alckmin. [...]
[...] - Résultats du premier tour : Collor de Mello 30,5% des scrutins valides contre 17,2% pour Lula - Résultats du deuxième tour : Collor de Mello 53% des scrutins valides contre 47% pour Lula - Principaux partis à la Chambre des Députés, élection de 1990 (ayant obtenu plus de 10% des scrutins valides) : PMDB (Parti du mouvement pour la démocratie brésilienne) PFL (Parti du front libéral) PT et PDT (parti démocratique travailliste) 10% - Collor de Mello était en tête dans toutes les régions mais sa domination est encore plus marquée dans le nord où il obtient environ 50% des voix au premier tour - L'un des facteurs décisifs de son élection est l'appui des médias qui discréditaient Lula. De plus, c'était un leader très charismatique. Par ailleurs, Lula apparaissait comme très radical. Dans un climat international tendu, ses positions faisaient peur à une partie de la population. - Collor de Mello fut le premier Président de la République destitué par impeachment en 1992 à cause d'affaires de corruption. Il fut remplacé par son vice-président Itamar Franco. [...]
[...] - Le rôle des médias fut encore important lors de cette élection, ainsi que les positions radicales du syndicaliste Lula, qui effrayait la société et les investisseurs étrangers. Par ailleurs, Cardoso est une personnalité reconnue, c'est un éminent sociologue ce qui lui donner une image d'un connaisseur des différentes réalités du pays. De plus, la réussite du Plan Réal qu'il avait mis en place alors qu'il était Ministre des finances, lui ont permis d'avoir une grande crédibilité notamment en ce qui concerne ses compétences économiques. [...]
[...] Tout ceci contribua à la réélection de Cardoso. Octobre 2002 : - Principaux partis politiques présents : à gauche : PT, PSB, PPS ; au centre-droit : PSDB - Les deux partis les plus votés et leurs candidats : PT ayant comme candidat Lula, PSDB ayant comme candidat José Serra. - Résultats du premier tour : Lula obtint 46,4% des scrutins valides contre 23,2% pour Serra - Résultats du second tour : Lula obtint 61,3% des scrutins valides contre 38,7 pour Serra. [...]
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