Attica, 1971, prison, mutinerie, ségrégation, droits civiques, pénitentiaire, discrimination, Etats-Unis, USA
La mutinerie de la prison d'Attica est un mouvement de révolte des prisonniers qui eut lieu du 9 au 13 septembre 1971 dans le centre correctionnel du même nom, dans l'Etat de New York aux Etats-Unis, et qui s'achevât par un assaut meurtrier. Dans un contexte de tension extrême (mouvement des droits civiques, contestation de la guerre du Viêt-Nam, violence politique,...), cet événement mêle des questions liées aux relations raciales et aux conditions de vie dans les prisons étasuniennes. Symbole de ces deux débats, la révolte d'Attica reste une « blessure ouverte » dans l'histoire des Etats-Unis, pour reprendre l'expression de Bruce Jackson : les deux luttes ont engendré des réflexions dont le bilan reste aujourd'hui encore pour le moins mitigé.
[...] Le Gouverneur Nelson Rockefeller refusa de venir, prétextant qu'il serait inutile aux négociations. L'assaut de la prison. Le 13 septembre, ce dernier donna l'ordre de l'assaut : plus de 500 militaires attaquèrent le bâtiment au petit jour. Le bilan fut de 10 surveillants et 29 prisonniers tués, pour la plupart touchés par des balles de militaires. Les suites judiciaires La remise en question du premier récit de la police. La police, afin d'expliquer la mort des 10 otages, prétendit que ces derniers avaient eu la gorge tranchée et avaient été émasculés. [...]
[...] A l'origine de la mutinerie de la prison d'Attica, des conditions de vie inhumaine et la question raciale Des conditions de vie dégradantes et discriminatoires Des conditions de vie inhumaines. : En 1971, les prisonniers d'Attica n'avaient droit qu'à un seul rouleau de papier hygiénique par personne et par mois, à une seule douche par semaine, la bibliothèque ne comptait aucun journaux, et les surveillants outrepassaient toutes règles, mêmes reconnues par la Loi ou la jurisprudence des tribunaux. Une discrimination religieuse évidente. [...]
[...] A 8h50 le 9 septembre, des prisonniers d'un des quatre quartiers parvinrent à contrôler le terminal d'ouverture des portes, ce qui permit à l'ensemble des pensionnaires de prendre le contrôle de la cour du quartier D et des bâtiments alentours. Une prise en otage (relativement) pacifique. Les prisonniers prirent en otage 42 surveillants et civils. A l'exception du premier mouvement de violence, ils furent bien traités. Leur libération était soumise à l'acceptation de l'ensemble des revendications. Le manifeste des prisonniers. Nous sommes des ÊTRES HUMAINS ! Nous ne sommes pas des bêtes et n'acceptons pas d'être traités et brutalisés comme tels. [...]
[...] Ces derniers passaient couramment les pensionnaires à tabac à l'aide de ce qui était appelé les matraques à nègres L'échec de la tentative de requête Requête auprès de Rusell Oswald. Le 2 juillet 1971, les prisonniers écrivent une lettre au Commissaire pénitentiaire, Rusell Oswald, pour qu'il examine leurs requêtes. Celui-ci promet de venir rencontrer les prisonniers. La liste des requêtes des prisonniers. Les détenus demandaient alors de meilleures conditions de vie (douche, papier hygiénique), la possibilité d'étudier, la liberté de culte, l'autorisation de se rassembler pour motifs politiques ou religieux, ou encore une meilleure formation des surveillants de prison. L'inaction de Oswald. [...]
[...] Un bilan mitigé Une hausse des budgets. Le Gouverneur Rockefeller accorda à la pénitentiaire la seule hausse de budget de l'ensemble de sa loi de finance de 1973 : 12M de dollars destinés pour l'essentiel à la sécurité, le reste allant à l'embauche et à l'amélioration des conditions de vie. Un bilan législatif limité. Pas moins de 150 propositions de lois furent soumises à vote, seules 8 furent acceptées, notamment une permettant la libération pour bon comportement. La plupart des propositions contenues dans les rapports (ci-dessus) furent acceptées, et une plus grande diversité des surveillants fut encouragée. [...]
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