C'est la première fois depuis 1614 que les États généraux vont être convoqués. Les États généraux représentent le corps et la nation et c'est l'occasion de proposer au roi, via quelques représentants, des mesures susceptibles d'améliorer les choses.
La fin des années 1780 est une succession de crises comme le royaume de France en a rarement connues (...)
[...] Le 6 octobre 1789, le roi est ramené avec sa famille à Paris. Il se place sous la protection de l'Assemblée Nationale et perd sa liberté de mouvement, sa liberté de manœuvré. L'Assemblée va contrôler le pouvoir royal. Il y a des scènes de violence et une pression physique exercée sur le pouvoir royal, pression de la rue, instrumentalisation des masses. A la fin de 1789, on a les fondements : un pouvoir exécutif largement soumis au législatif, un pouvoir royal totalement décapité : il a perdu sa souveraineté, tout son pouvoir autre que symbolique au profit de la nation, il y a un renversement essentiel du roi vers la nation, l'émergence d'un texte, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui va être le grand texte référant pour toute la politique et toutes les Constitutions jusqu'à aujourd'hui. [...]
[...] Mais, il n'y a pas de poudre. Le seul endroit où il y a de la poudre, c'est la Bastille, prison d'État. Ils encerclent la Bastille et demandent au gouverneur DELAUNAY de la poudre. Il refuse. Il retient les membres des députations à déjeuner, c'est long. La foule amassée attend. La rumeur commence à parcourir : il les a capturés, il les a tués. Des tirs partent. Les émeutiers, rejoints par certains soldats, n'ont aucun espoir de s'emparer d'une forteresse, ils n'ont pas les moyens, ils ne sont pas professionnels. [...]
[...] Ni DANTON, ni ROBESPIERRE ne sont pour décapiter ou déplacer le roi. L'émergence, sinon d'une culture commune, mais d'une langue commune (Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539) permet également l'unité. Les idées qui ont circulé grâce au mouvement encyclopédiste et au mouvement des Lumières traversent les élites : la liberté surtout individuelle, c'est-à-dire une liberté par rapport à l'arbitraire du gouvernement, une liberté juridique et une liberté par rapport aux castes, aux corps, aux pouvoirs qui pèsent sur la liberté d'entreprendre, il faut la conquérir contre ces carcans. [...]
[...] En 1790, on saura comment employer cette force armée. Le but de cet article est d'empêcher le roi de redevenir un souverain absolutiste. Les articles 13 et 14 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen posent la question essentielle de l'impôt. Les révolutionnaires le savent, c'est pour cela qu'ils ont été conviés. Ils donnent leur accord à la levée de l'impôt mais l'article 13 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen insiste sur la juste répartition entre tous les citoyens et en vertu de leurs facultés. [...]
[...] Le 17 juin 1789, l'abbé SIEYES propose à ses collègues que le tiers se nomme Assemblée Nationale, représentant 96% de la population. L'Assemblée Nationale va représenter la nation, face au roi. Les États généraux ont été appelés pour voter l'impôt. L'Assemblée Nationale ne va pas s'opposer à l'impôt mais revendique un droit de regard. Cela passe mais Louis XVI, le 20 juin, tente un coup de force. Louis XVI interdit au tiers de se réunir. Il leur interdit la salle des menus plaisirs où ils avaient l'habitude de se réunir. Ils vont se réunir dans la salle du jeu de paume. [...]
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