[...]Cette belle initiative, objet de la présente journée de réflexion et de concertation, a pu se concrétiser grâce à l'appui scientifique et financier du Secteur des Sciences Sociales et Humaines de l'UNESCO, qui a noué avec la structure en charge des Droits de l'Homme, un cadre de partenariat fécond permettant à long terme de trouver une solution durable au problème de la pauvreté au Sénégal et au niveau de notre sous région (...)
[...] Il s'agit notamment du droit à l'éducation, à la santé, au logement, à l'alimentation, à la sécurité sociale, au travail, à un environnement sain et équilibre. C'est-à-dire, un ensemble de besoins vitaux inhérents à la dignité humaine dont l'accès n'est plus évident du fait de la pauvreté grandissante des pays à faible revenu. L'évidence que la pauvreté constitue une violation des droits humains est ainsi acceptée par l'ensemble de la Communauté internationale. En effet, le lien organique entre la pauvreté et la violation des droits de l'homme a été reconnu pour la première fois, à la Conférence de Vienne de 1993. [...]
[...] Une telle approche, pertinente et rationnelle, fait désormais de la lutte contre la pauvreté, une obligation juridique universelle pour les Etats de la Communauté Internationale. Chers invités, Distingués participants, Les droits économiques sociaux et culturels précités, sont réaffirmés dans de nombreux instruments internationaux, régionaux, et nationaux. Pour le cas spécifique du continent africain, des documents de stratégies de réduction de la pauvreté (DSRP) ont été adoptés pour servir de cadres de référence dans la lutte contre la pauvreté. Notre pays, le Sénégal a toujours affirmé son engagement pour la promotion des droits humains en ratifiant les instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l'homme. [...]
[...] Nous saluons les efforts louables du secteur des Sciences sociales et Humaines de l'UNESCO qui travaille activement pour la promotion et la vulgarisation du concept pauvreté et droits humains dans le monde et particulièrement en Afrique. Toutefois, malgré l'apport des Organisations des Nations Unies, des ONG et des Partenaires au développement, les droits économiques, sociaux et culturels ne peuvent être garantis sans l'action de l'Etat qui est en réalité le principal débiteur. Le respect des dits droits, exige de chacun de nous, pouvoirs publics, citoyens ou organisations communautaires de base, un engagement constant et volontariste. [...]
[...] Par ailleurs, les droits économiques, sociaux et culturels sont inscrits dans la constitution sénégalaise du 22 Janvier 2001, notamment en ces articles et 25. Malgré des progrès notés au Sénégal comme ailleurs sur le Continent africain pour l'éradication de la pauvreté, ce fléau constitue toujours un défi majeur auquel doit faire face les pouvoirs publics. Il a été constaté que la plus part des cadres de référence dans la lutte contre la pauvreté n'intègrent pas la dimension des Droits, pourtant cette démarche essentielle, est nécessaire pour obtenir une plus grande efficacité des politiques de développement économique et social. [...]
[...] Cette journée, faut-il le rappeler, doit poser les jalons d'un dialogue sincère et constructif visant non seulement à mettre en exergue les aspects multidimensionnels de la pauvreté mais aussi à soutenir et concrétiser l'approche initiée par l'UNESCO Chers invités, Distingués participants, Il importe de rappeler que la pauvreté, considérée pendant longtemps comme un phénomène naturel, était généralement définie en termes de revenus. Cette approche statique, longtemps combattu par tous les militants des Droits de l'Homme, a finalement cédé la place, à une nouvelle approche, plus conforme à l'exigence du respect de la dignité humaine dans toutes ses dimensions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture