La violence de l'Etat doit elle être la seule légitime ? Dissertation de science politique de 4 pages.
Au premier abord la violence pourrait être considérée comme illégitime, à éviter . En effet la violence pourrait être définie comme le fait d'intervenir sur quelqu'un en le faisant agir contre sa volonté et en employant la force et la brutalité, or le légitime est ce qui est reconnu comme conforme au droit, à la raison ou au bon sens. Les termes de 'violence' et 'légitime' ne semblent alors pas pouvoir être rapprochés, la légitimité de la violence de l'État revenant alors à la croyance selon laquelle les gouvernements sont formés pour donner des ordres et qu'il est normal de leur obéir.
Nous observerons dans un premier temps qu'il est normal que la violence de l'État soit la seule légitime (I), et nous aborderons dans un deuxième temps, le fait que la seule légitimité de la violence de l'État connait des limites (II).
[...] Dans les sociétés modernes, la violence de l'État est indispensable à l'ordre. Le maintien de l'ordre dans la société Les États ne sont pas obligés d'exercer leur force mais ce monopole constitue une ressource considérable. Il permet aux États de faire respecter toutes les fonctions et monopoles sur lesquels repose son autorité politique. Mis à part lui, aucun autre groupe n'est habilité à employer la force physique contre autrui. La violence de l'État se manifeste en la personne de la police, de l'armée, mais aussi de certains groupes politiques (dans le cas des luttes des classes par exemple, comme en 1793 ou la violence était engagée contre les classes "trop" favorisées.) L'État peut légitimement arrêter des individus, les incarcérer, et dans certains cas, les supprimer physiquement (dans les pays ou la peine de mort est autorisée.) Le citoyen qui ne respecte pas le monopole fiscal finira par subir la violence de l'État (huissier, police) tout comme le citoyen qui ne respectera pas la loi. [...]
[...] La violence de l'État ne s'avère donc pas toujours légitime. L'importance de cette « légitimité partielle » est encore plus affaiblie de par la présence d'autres violences légitimes. D'autres violences légitimes La légitime défense La légitime défense est l'autorisation légale et immédiate de se défendre (elle est consacrée par la loi, dans le code pénal.). Elle permet d'employer, pour sa propre protection, des moyens qui sont interdits en d'autres circonstances. Ainsi la légitime défense veut qu'un individu qui est soumis à la violence publique de l'État puisse utiliser sa violence privée de manière ouverte, alors qu'il l'aliénait dans le contrat social entretenu avec ce dernier. [...]
[...] Bien que la violence de l'État soit indispensable et légitime, aux yeux des citoyens comme par respect de la loi, il s'avère qu'elle peut rencontrer des limites. II) La violence de l'État n'est pas, seule, légitime Nous observerons dans un premier temps que la légitimité de la violence de l'État peut être remise en question et nous analyserons ensuite l'idée que d'autres violences légitimes La remise en question de la légitimité de la violence de l'État Le mythe de l'obéissance, décrit par plusieurs auteurs, et l'élaboration du droit sont les causes de la remise en question de la légitimité de cette violence de l'État. [...]
[...] La violence de l'État: violence légitime. La violence de l'État est à la fois la seule nécessaire et légitime L'indispensable violence de l'État Il est en effet normal que la violence de l'État soit la seule légitime, puisque dans un premier temps, l'État possède ce « monopole de la violence physique » et qu'elle est ensuite nécessaire au maintien de l'ordre dans la société Le monopole de la violence physique légitime Selon Max Weber "L'État est une entreprise politique de caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec sucés, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime". [...]
[...] Cette autre forme de violence légitime montre donc que la violence de l'État n'est pas et ne doit pas être la seule légitime. Conclusion Nous pouvons donc retenir de cette analyse que selon une logique venant à la fois des philosophes (avec le mythe de l'obéissance), des juristes (avec l'élaboration du droit) ainsi que des principes fondamentaux sur lesquels sont basés les sociétés (la légitime défense ) la violence de l'État n'est pas totalement légitime et ne doit pas être la seule violence légitime. [...]
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