De 1958 aux années 70, la Ve République a souffert d'un déficit de légitimité à cause des attaques répétées de la gauche, incarnée par Mitterrand et Le coup d'Etat permanent. L'année 81 connaît un retournement spectaculaire avec l'arrivée de la gauche au pouvoir, aussitôt suivie par un phénomène inattendu et inédit depuis la crise du 16 mai et le Cartel des Gauches, la "cohabitation". On assiste donc à une cascade d'alternances.
A quoi correspond cette succession d'alternances ? Est-ce l'effet de la crise économique durable ? N'est-ce pas plutôt la conséquence des mutations en profondeur de la société française ?
[...] La vie privée du chef de l'État fait l'objet de scandales avec la découverte d'un enfant illégitime : Mazarine Pingeot. III. Retour du gaullisme ? À/L'élection présidentielle de 1995 Elle compte 9 candidats. La gauche est dispersée avec l'e-g trotskiste représentée par Arlette Laguiller. Le PC est en pleine mutation : le nouveau candidat Robert Hue est issu des couches inférieures de la petite bourgeoisie, presque prolétarisée (salaires d'ouvriers), il est infirmier, il n'a du coup, ni le langage, ni le style reconnus aux communistes. [...]
[...] Il a mobilisé tous les ménages français, mais aussi les télévisions étrangères. Dans ce face à face, Mitterrand a mieux géré sa prestation que VGE, en particulier en exposant clairement ses projets, ce qui oblige VGE à les critiquer au lieu de présenter ses propres projets. * La peine de mort est un sujet très controversé à l'époque, qui a été appliquée avec plus de fréquence sous VGE que pendant les 2 présidences précédentes. Selon les sondages la majorité de l'opinion publique est POUR la peine de mort. [...]
[...] Des accords sont passés sur les problèmes liés à sécurité et à la justice ainsi que la question des flux migratoires et de l'intégration des immigrés de la 1re et de la 2e génération. Ces élections sont marquées par un taux d'abstention élevé pour des législatives : près de Dès 1er tour, le succès de la droite semble inévitable : il est très largement confirmé au 2e tour. Le PS passe de 282 à 67 députés. L'UDF a 207 députés et le RPR députés : ils forment à eux deux une majorité écrasante. Le principe de la cohabitation était déjà établi. La question est : qui va être nommé 1er ministre ? [...]
[...] Les incertitudes de la présidentielle se concentrent autour de deux candidats : Antoine Waechter, une candidature écologiste qui refuse l'engagement à gauche comme à droite et Jean-Marie Le Pen, qui se retrouve dans une dynamique très positive après les Européennes et les municipales. Au 1er tour, Mitterrand arrive en tête avec 14 points d'avance (34,09 sur Chirac (20 La grande question qui se pose alors est le report des voix au 2d tour. Le Pen avec ses refuse de soutenir Chirac. Les centristes se montrent à leur tour réservés par rapport à Chirac. L'entre-deux tours va fixer les positions : Mitterrand est porté par la tontonmania par les jeunes électeurs. Il lance la formule Ni . ni . [...]
[...] La grande affaire de la présidentielle est les candidatures concurrentes de deux vrais gaullistes. Ils ont le même profil intellectuel et social : tous les 2 Sciences Po + ENA, la même trajectoire en politique : recrutés et lancés en politique par Georges Pompidou. Ils ont tous les deux très bien collaboré de manière convaincante pendant la 1re cohabitation, mais le pacte conclu entre les deux a été rompu lorsque Balladur se présente avec un programme appuyé sur livre Dictionnaire de la réforme, soutenu par l'UDF, en particulier VGE. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture