Il y a eu des utopies chrétiennes millénaristes mais aussi grecques. La grande utopie est celle de Thomas More qui écrit en 1516 utopia qui est un néologisme qu'il crée de la réunion de 2 termes grecs : "u" et "topia" : Le lieu de nulle part, un lieu qui est sans lieu. A partir de là se créent d'autres utopies : celle de Campanella qui écrit la cité du Soleil en 1623. Diderot fera aussi une utopie (...)
[...] L'utopie oppose plutôt ce qui est actuel à ce qui est virtuel. L'utopie est ce qui peut devenir réel à la condition d'un peu d'imagination. Si on demande l'impossible, il n'est pas impossible que cet impossible devienne réalité : c'est cela l'utopie. On peut faire le lien avec les surréalistes : ce qu'ils construisent vient des rêves, est imaginaire mais cet imaginaire est plus réel que le réel, c'est pourquoi il est dit surréel. C'est en fait retrouver dans l'imaginaire ce qu'il y a d'absolument réel et d'absolument concret. [...]
[...] Ils ne peuvent pas bénéficier des biens produits qui sont sous leurs yeux. Le travail ouvrier est répugnant et avilissant, mais en contre partie de ce travail, il y a un salaire ridicule qui ne permet même pas de profiter des fruits du travail. C'est pour Fourier totalement absurde ce sont ceux qui ont le travail le plus aliénant, le plus difficile, le travail d'esclave qui sont les plus mal payés. Marx développera cette critique en la modifiant car il la réintégrera dans le cadre d'une théorie de la valeur en théorisant ce sentiment de Fourier. [...]
[...] Au centre la tour de garde et en étoile, tout autour, les cellules avec les prisonniers. Les prisonniers sont placés sous le regard d'un observateur invisible pour perdre peu à peu la pensée de vouloir faire le mal. Cette prison rompt la réciprocité du regard : c'est cela qui est éducatif. Les prisonniers sont en permanence sous l'œil des gardiens alors que les gardiens ne sont jamais vus par les prisonniers. L'observateur invisible rompt la réciprocité du regard et permet la transformation, l'éducation du prisonnier. [...]
[...] En 1796 il est voyageur de commerce et le reste jusqu'à la fin de sa vie. Il écrit des livres étranges : Théorie des 4 mots et des destinées générales Théorie de l'unité universelle Nouveau monde industriel et sociétaire Le nouveau monde amoureux En 1832 il fonde l'école sociétaire qui a pour but de construire son utopie. A la même époque il écrit son journal, le Phalanstère : l'unité à partir de l'utopie de Fourier se développe. Fourier influence les nombreux essais de construction communautaire : c'est l'utopie fouriériste. [...]
[...] Il y a en fait une privatisation du public : ce qui est public c'est l'ensemble des passions personnelles qui circulent à l'intérieur et entre les individus. C'est ce que veut dire Fourier quand il dit que les passions sont affaires d'Etat : ce n'est pas que l'Etat doit s'occuper des passions, c'est qu'il n'y pas d'Etat sans un déploiement, une organisation des passions. L'ordre social est l'ordre des passions. Ce qui est étonnant chez Fourier est que ce qui est public ou extérieur est complètement laisser aller le libre jeu des passions. [...]
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