Transition, consolidation, faillite de la démocratie

Thèmes abordés

Transition, consolidation, faillite de la démocratie, démocratisation, autocratie, libéralisation, liberté d'expression, Huntington, période de reflux, vote, suffrage universel, États indépendants, guerres mondiales, stabilité, fluctuation, coup d'État

Résumé du document

Il s'agit d'étudier des travaux empiriques au sujet de la démocratisation, du nombre de pays démocratiques, etc. Quelques définitions pour commencer :
Démocratisation : passage d'une autocratie à une démocratie. Dans la plupart des cas, on a un passage d'une autocratie semi-libérale à une démocratie électorale, car il y a moins de distance entre les deux régimes. On peut également passer d'un extrême à l'autre (comme l'Allemagne nazie entre les deux guerres ou encore l'Italie avec le passage d'une démocratie libérale en 1922 à une autocratie fermée en l'espace de quelques années).
Libéralisation : ouverture d'une autocratie, avec un relâchement du contrôle de la presse, une plus grande liberté d'expression, la légalisation de certains partis politiques, l'acceptation d'élections compétitives à certains niveaux, locales, régionales, soit des concessions à la vie démocratique qui sont données. C'est en quelque sorte un premier pas vers la démocratisation.

Extraits

[...] Elle ne dure que 4 ans jusqu'au coup d'État de Napoléon III. Il faut attendre 1970 (IIIe République). Après la Première Guerre mondiale, d'autres pays deviennent des démocraties comme l'Allemagne, la Hongrie et la Tchécoslovaquie. La deuxième vague commence en 1943 et se termine en 1962. Deux facteurs explicatifs de cette vague : - La victoire des Alliés qui tendent à imposer la démocratie dans les pays de la force de l'Axe vaincus (Allemagne, Italie, Japon) - La décolonisation à partir de la Seconde Guerre mondiale qui conduit à l'indépendance de nombreux États, qui pour beaucoup au début, sont démocratiques (Inde). [...]

[...] Il y a aussi une chute de la démocratie en Grèce, en Asie ou encore en Afrique. Souvent aussi, la démocratie a été renversée par des coups d'État militaires. Huntington a néanmoins été critiqué pour ne pas avoir été assez exigent pour qualifier un pays de démocratique. Il considérait que les droits de vote à des hommes et donc de la population adulte est suffisants. De plus, il n'apportait pas assez d'importance aux organes élus au SU : ceux qui gouvernent sont-ils bien élus ? [...]

[...] On a trois scénarios classiques : Le coup d'État La faillite de la démocratie représente souvent des démocraties jeunes encore non solidement consolidées. « Autogolpe » Un « auto-coup », ou self-coup : lorsqu'un leader ou un parti élu démocratiquement viole la Constitution ou la suspend pour gouverner de manière autocratique. Le « coup » est donc interne au gouvernement dans sa pratique comme en Argentine par exemple. Parfois, des leaders démocratiquement élus ont une limitation du nombre de mandats, et classiquement, ils changent la constitution ou un référendum, on entre dans une zone grise de la démocratie. [...]

[...] Est-ce que l'on peut anticiper un refus démocratique ? Il faut d'abord remarquer d'une part que la troisième vague de démocratisation dans laquelle nous sommes est elle-même divisée en trois sous- phases on le rappelle. Depuis la troisième phase, on a un ralentissement. Les deux premières vagues ont été suivies d'un refus. On peut se demander s'il y a des pays dans lesquels on peut dire que la démocratie est très fragile et risque d'être balayée. Pour répondre à cette question, une première chose que l'on peut faire c'est d'isoler dans le groupe des démocraties actuelles les démocraties jeunes. [...]

[...] La consolidation commence plus tard. Étapes de la transition à la consolidation La première étape de cette transition est le départ d'une période A dans laquelle on a une autorité stable. Le point B est une transition, un changement, qui peut être causé par plusieurs facteurs (dictée avec l'armée qui décide d'entrer dans un processus de démocratisation, etc.) une fois que ce processus est engagé, la période C correspond à la période de la transition démocratique. Pour qu'on puisse réellement parler de transition, il faut que les conditions qui permettent la démocratie soient le but des forces qui s'emparent du pouvoir. [...]