Ce terme de totalitarisme a été l'enjeu de conflit idéologique et politique. Il a été utilisé par différentes forces politiques pour justifier leurs prétentions. Du coup ce terme peut qualifier aussi bien le fascisme ou le nazisme ou le stalinisme, totalitarisme de l'URSS. Il en l'enjeu de nombreux conflits idéologiques qui lui donnent de multiples définitions. Est-ce qu'au fond il est légitime de parler de totalitarisme au singulier ? Dans quelle mesure peut-on associer dans le même terme des régimes aussi dissemblables car ces choses là sont dissemblables. Il y a tout un tas de gens qui ont intérêts à ne pas faire apparaître les différences entre ces trois régimes, il faut remettre en cause cette vision (...)
[...] Transitoire parce que dans la logique communiste la forme d'organisation dictatoriale, tyrannique de l'Etat stalinien doit être dépassée pour aboutir à une société d'hommes libres débarrassés de toute forme de pouvoirs politiques et notamment de pouvoirs d'Etat. Marx et Staline ont revendiqué ce passage nécessaire par la dictature du prolétariat pour construire la société communiste et se débarrasser de la société libéraliste. Cette vision, définition du totalitarisme qui oppose deux types de totalitarisme sera pendant très longtemps la vision des opposants de gauche qui s'opposent au stalinisme. Ce sera notamment la vision des trotskistes. [...]
[...] Il dénonce la lourdeur de la bureaucratie soviétique, une critique des hommes politiques bureaucrates. Eisenstein aura alors de nombreux conflits avec Staline. Staline est embarrassé sur la place à accorder à Eisenstein car il sait que le cinéma peut servir au régime soviétique mais en même temps, Eisenstein est toujours critique à l'égard du régime. Yvan le Terrible est ambigu : on ne sait ce qu'Eisenstein pense du régime soviétique. Staline voulait que le public associe Yvan à lui-même. Yvan est le 1er tsar russe au XVIème siècle, il a permis l'union de toute la population russe contre les boyards (les privilégiés). [...]
[...] Dans la télévision on ne montre pas les masses mais au contraire des individus particuliers. Il y a une seconde distinction concernant les masses du nazisme et du stalinisme. Elles ont une puissance d'action commune, elle réalise dans les deux cas, la puissance du régime. En même temps, il faut qu'elles témoignent des principes fondateurs de chacun des régimes et des singularités particulières que ces régimes cherchent à faire apparaître. Dans les deux cas, ce ne sont pas les mêmes singularités qu'il s'agit de mettre en œuvre. [...]
[...] Il faut développer au maximum la propagande nazie auprès de la masse allemande et c'est à ce titre qu'il explique la signification qu'il donne aux masses. Ce sur quoi il insiste en premier lieu est le fait qu'une masse est quelque chose d'absolument passif. Il emploie le terme de féminin. C'est quelque chose qu'il faut tenter de mouvoir, exercer un pouvoir tel que cette masse puisse se mettre en mouvement. La seule chose, pour Hitler qui puisse mettre en mouvement une masse c'est le fanatisme. [...]
[...] Le totalitarisme est le repoussoir qui permet de comprendre que le seul régime acceptable est la démocratie occidentale. Deux problèmes se posent. Le premier problème est l'association entre communisme et totalitarisme. Peut-on dire que le communisme est intrinsèquement totalitaire ? A : Les deux pôles Le second problème est l'association entre fascisme nazisme et stalinisme. Est-il légitime d'associer comme étant semblables ces trois régimes ? Le premier problème est justifié par exemple par Courtois, BHL Le communisme a effectivement des millions morts au nom de son idéologie dans son histoire mais il y a quand même une erreur méthodologique dans cette association. [...]
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