Daniel Louis Seiler définit la politique comparée de la manière suivante : c'est la branche de la science politique consistant en l'application de la méthode comparative à l'analyse d'unités territoriales sur une base d'ordinaire transnationale afin d'expliquer et comprendre les phénomènes politiques.
En gros donc, c'est une comparaison internationale des politiques de différents pays, ou à différents échelons dans un même pays.
La politique comparée se distingue de l'étude de l'UE et des relations internationales. L'étude de l'UE ne vise pas une utilisation de la méthode comparative, elle s'attache plutôt à une étude des institutions et non des Etats. Les relations internationales quant à elles ne prennent pas en compte les échelons internes des Etats.
La politique comparée est une discipline spécifique. Néanmoins, le caractère différencié de cette sous branche ne doit pas être exagéré. Gabriel Almond estimait que parler de politique comparée en sciences politiques n'a pas de sens : si c'est une science, il va sans dire qu'elle est comparative dans son approche.
Durkheim quant à lui, estimait que la sociologie comparée n'est pas une branche de la sociologie, c'est la sociologie même. C'est pourquoi la politique comparée en tant que discipline distincte peut être discutée. Toutefois, certains thèmes se prêtent mieux que d'autres à la méthode comparative.
D'autre part, du fait de son appartenance aux sciences sociales, on retrouve dans la politique comparée des thématiques, des méthodes que l'on retrouve dans d'autres branches des sciences sociales comme les statistiques.
[...] On va s'intéresser au rôle des guerres et à leurs conséquences fiscales, leurs effets pratiques en matière d'impôts et d'administration. L'Etat moderne serait né à partir de la fin du XII en Europe. Le contexte est que confronté à des guerres incessantes, des rois, des princes ont voulu et pu faire appel à ceux qui résidaient sur leur territoire, la masse de la population pour qu'ils contribuent par leur personne et leurs biens à la défense de la communauté. Dans ce cadre-là, on a un nouveau circuit de prélèvement fiscal se met en place et qui va finalement bouleversé les hiérarchies sociales, mais aussi les pratiques de commandement qu'on avait connues sous la féodalité. [...]
[...] Les rapports gouvernants/gouvernés évolueront principalement au XVIIIe siècle. III. La Nation : une entité difficile à saisir. Depuis la Révolution, Etat et nation fonctionnent communément, et l'Etat- nation est la forme normale de structuration des systèmes politiques. Pour autant, dans l'analyse, il est absolument indispensable de dissocier les deux. L'Etat renvoie à la structuration du pouvoir politique. La nation renvoie à ce qui forme, réuni, une communauté de personnes, une communauté humaine. Cette distinction s'opère aussi dans les processus historiques de constitution. [...]
[...] Dans les systèmes unitaires, la région a une compétence d'attribution et ne peut intervenir que dans un nombre limité de domaines. La compétence de principe appartient au pouvoir central. Dans les Etats fédéraux, ce système de répartition des pouvoirs est tout autre : le pouvoir central n'a qu'une compétence d'attribution, et les compétences de principe appartiennent aux Etats fédérés. Existe un échelon intermédiaire dans les Etats unitaires, qui reçoit un certain nombre de pouvoirs et, de plus en plus, cette distinction a été complexifiée par l'apparition d'Etats hybrides. [...]
[...] Pour réduire, pour sortir gagnant de cette lutte concurrentielle, il y a certes la guerre, mais également des stratégies plus pertinentes : des achats de terres, des stratégies matrimoniales, etc. Petit à petit on en arrive à des extensions de domaines. Dès que l'hégémonie est assurée sur un territoire, on passe à un territoire voisin, si bien que le nombre d'entités politiques finit par se réduire. Elias insiste bien : ce phénomène, quelle que soit sa proportion, quel que soit le territoire, est une véritable loi sociologique : on conquiert et on procède par expansions. Les gros mangent les petits. [...]
[...] La logique économique est inclusive. D'un côté existent des marchés économiques qui ne connaissent pas de frontières, l'argent va où on peut en gagner D'un autre côté, la logique politique serait, elle, exclusive, puisqu'elle érige des frontières : des Etats affirment leur souveraineté sur des territoires donnés, se distinguant nettement les uns des autres. C'est le développement de cette logique inclusive de l'économie qui va favoriser l'essor de cette logique exclusive du politique, selon Wallerstein. Celui-ci note que vers 1450, tout était prêt en Europe et spécifiquement en Europe, pour la création d'une économie mondiale capitaliste. [...]
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