? Principales caractéristiques des règles du syndicalisme en Allemagne :
- Un syndicalisme unitaire, avec une grande confédération syndical qui regroupe 80% des syndiqués et plus de 7 millions de membres. Un syndicalisme de branche, quels que soient les statuts.
- Des syndicats prestataires de services nombreux aux salariés, un taux de syndicalisation important (30%) et des moyens importants.
Un système de négociation collective où l'Etat n'intervient pas en principe, respecté et efficace à tous les niveaux. Les syndicats sont des partenaires dans les entreprises.
[...] Un système de négociation collective où l'Etat n'intervient pas en principe, respecté et efficace à tous les niveaux. Les syndicats sont des partenaires dans les entreprises. - La cogestion : un système de participation des représentants de salariés dans les entreprises, aux pouvoirs importants, notamment de codétermination des politiques suivies. Une limitation importante du droit de grève : elle ne peut être déclenchée tant qu'une convention collective est valide, et ne peut intervenir qu'après épuisement de toutes les possibilités de négociation, et seulement à propos de l'objet habituel de la négociation collective (interdiction de motif politique). [...]
[...] La parité entre représentants du travail et du capital, était initialement perçue dans les milieux patronaux comme une menace pour l'ordre économique. En pratique, elle s'avère n'être finalement rien d'autre qu'une procédure de recherche systématique du consensus. Dans l'entreprise, il n'existe pas de section syndicale d'entreprise comme en France. Le seul organe représentatif des salariés, le Conseil d'établissement, est composé élus (sur des listes syndicales) de l'ensemble du personnel. La nature de leur mandat leur impose donc de faire prévaloir les intérêts de l'établissement sur une politique syndicale globale. [...]
[...] Au lendemain de la chute du nazisme les changements sont radicaux. Le retour à des relations pragmatiques entre syndicalisme et patronat est évidemment facilité par la croissance économique qui permet une progression continue des salaires, accompagnée à partir du milieu des années 50 d'une réduction du temps de travail. L'évolution des programmes syndicaux, où s'estompent les revendications anticapitalistes, rend parallèlement manifeste l'installation progressive dans une économie sociale de marché. Il y a ainsi, selon l'expression du sociologue Ralf Dahrendorf, une l'institutionnalisation du conflit de classe Il y a en effet institutionnalisation au triple sens d'organisation rationnelle, de reconnaissance officielle, mais aussi de contrôle et de domestication. [...]
[...] Ils optent également pour un deuxième principe, celui du syndicat de branche. Ce mode d'organisation transcende les différences de statut professionnel (employés, ouvriers le cas échéant également fonctionnaires) et les identités de métier pour rassembler tous les salariés associés dans une même production. Au total, environ des syndiqués sont organisés au sein du syndicat majoritaire, le DGB. Les principes d'unité et de syndicalisme d'industrie, en regroupant les forces, permettent d'avoir une expression des intérêts salariaux puissante, d'autant plus que autour d'un tiers des salariés sont syndiqués. [...]
[...] Cela est donc bien accepté par les entrepreneurs. Plus encore, en temps de crise, il est l'instance où peuvent s'élaborer des solutions de compromis au plus près des impératifs de production qui permettent à l'entreprise de rebondir. Evidemment, ce système est confronté à diverses difficultés, tout ne se passe pas aussi bien dans toutes les branches, dans les petites entreprises ou les nouveaux länder, mais globalement c'est un système de relations sociales positives. C'est un des atouts de l'économie allemande aujourd'hui, dans le capitalisme cognitif actuel (cf G. [...]
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